Lutte contre l'absentéisme
Le Grand Conseil veut que les HUG soient mieux dotés en personnel

Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) veulent lutter contre l'absentéisme et améliorer les conditions de travail du personnel soignant. Le Grand Conseil a adopté vendredi une motion invitant le gouvernement à intervenir dans ce sens.
Publié: 22.09.2023 à 21:06 heures
La lutte contre l'absentéisme passe aussi par une amélioration des conditions de travail, dont les horaires qui ne sont pas compatibles avec une vie familiale équilibrée (image prétexte).
Photo: KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) doivent être mieux dotés en personnel soignant. Par 61 oui et 25 non, le Grand Conseil a adopté vendredi une motion invitant le gouvernement à intervenir dans ce sens. Le texte avait été déposé avant la pandémie. Or celle-ci a aggravé l'absentéisme.

«Les HUG ont fait de gros efforts. Plus de 200 intérimaires ont obtenu un contrat fixe, et un pool de remplacement a été mis en place», a indiqué le centriste Jean-Marc Guinchard, rapporteur de majorité. Et de rappeler que le problème de sous-dotation effective est aussi dû au fait qu'une grande partie du temps de travail des soignants est accaparée par des tâches administratives.

La lutte contre l'absentéisme passe aussi par une amélioration des conditions de travail, dont les horaires qui ne sont pas compatibles avec une vie familiale équilibrée. «La durée moyenne de la vie d'infirmière est de six à sept ans. Vu la durée de la formation, ce n'est pas normal et ça doit être corrigé», estime le rapporteur.

Loi pas appliquée

La socialiste Sophie Demaurex a relevé que «la fatigue, la surcharge, la pénibilité n'ont pas diminué depuis la pandémie due au Covid-19.» A ses yeux, l'amélioration des conditions de travail passe par un renforcement des effectifs. «L'absence de personnel impacte la qualité des soins», a-t-elle souligné.

«Une des causes de l'absentéisme est la non-application de la loi fédérale sur le travail sur sept points. Nous faisons en sorte d'appliquer cette loi», a expliqué le conseiller d'Etat Pierre Maudet, magistrat de tutelle des HUG. Selon lui, les HUG ont pris des mesures, et «la tendance est à la décrue. On est en train d'y mettre bon ordre.»

Vendredi, le Grand Conseil a, en revanche, refusé une motion pour l'octroi une prime Covid de 2000 francs à l'entier du personnel des HUG, de l'Institution genevoise de maintien à domicile et des EMS. Cette demande des Verts et du PS a été refusée par la majorité de droite en raison de son coût et de son caractère inéquitable par rapport à d'autres professions qui étaient au front pendant la pandémie.

(AFP)

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