L'élection du Conseil fédéral n'est pas une élection populaire. Mais si le peuple décidait qui doit remplacer le conseiller fédéral PS Alain Berset, l'affaire serait claire: le conseiller aux Etats zurichois Daniel Jositsch prendrait la tête.
C'est du moins ce qu'a révélé un sondage réalisé par Tamedia auprès de plus de 29'000 suisses. 27% des personnes interrogées sont favorables à ce que Daniel Jositsch devienne le deuxième conseiller fédéral du PS, aux côtés d'Elisabeth Baume-Schneider. La deuxième place est occupée – loin derrière – par le camarade vaudois Pierre-Yves Maillard et le conseiller national bernois Matthias Aebischer, qui réunissent 9% des voix. Pierre-Yves Maillard n'a pas encore annoncé de candidature. Elle est peu probable, puisqu'il est actuellement en pleine campagne électorale pour le Conseil des Etats.
Les partisans du PS voteraient différemment
La conseillère aux Etats bâloise Eva Herzog obtiendrait 7% des voix, bien qu'elle se soit entre-temps retirée de la course. Le sondage a été réalisé les 19 et 20 septembre: à ces dates, seuls 4 et 3% des sondés auraient voté pour le conseiller national grison Jon Pult ou le président du gouvernement bâlois Beat Jans. Et le cinquième candidat, l'ex-chef de groupe PS Roger Nordmann, n'obtient que 2%. Les trois politiciens n'ont annoncé leur candidature qu'après le sondage.
Il est intéressant de noter que si l'on ne regarde que les sympathisants du PS, le résultat est tout autre. Au sein de la base du PS, Daniel Jositsch est nettement moins apprécié que dans d'autres cercles. Seuls 15% des électeurs du PS voteraient pour lui. Pierre-Yves Maillard, président de l'Union syndicale suisse, a en revanche plus de cote avec 16%.
Jon Pult est, lui aussi, beaucoup plus populaire parmi les partisans du PS, tout comme la Bernoise Tamara Funiciello et les deux coprésidents du PS, Mattea Meyer et Cédric Wermuth. Toutefois, ces trois derniers n'ont pas (encore?) annoncé leur candidature.
Les intéressés ont jusqu'au 29 octobre, une semaine après les élections fédérales, pour déposer leur candidature. On peut s'attendre à ce qu'au moins une femme se lance dans la course. La conseillère d'Etat bernoise Evi Allemann fait figure de favorite. On ignore cependant quel est son soutien au sein de la base du PS. Son nom ne figure pas dans le sondage de Tamedia.