Les dernières évaluations pour 2021 montrent une progression de 6,4% par personne assurée, écrit la faîtière dans un communiqué. En janvier, elle avait chiffré la hausse à 5,1%, un chiffre qui ne tenait pas compte des coûts de la vaccination contre le Covid-19. Et la tendance n’est pas près de s’inverser, ajoute l’organisation, qui table sur une hausse d’environ 4% pour 2022 et 2023.
Selon elle, les primes ne couvrent plus les coûts et il n’est plus possible d’utiliser les réserves des caisses pour amortir le choc. Celles-ci ont déjà fondu d’un tiers. Une nouvelle réduction des réserves «mettrait en danger l’existence de certains assureurs maladie, même importants».
La faîtière dénonce notamment une offre médicale «excessive et inefficace». Citant une étude de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), elle affirme que 20% des prestations fournies ne sont pas utiles. Cela est dû selon elle à des «incitations négatives» de l’actuel système tarifaire pour le domaine ambulatoire et à la surdensité des médecins dans les zones urbaines.
Renforcer le contrôle des coûts
Santésuisse pointe aussi du doigt les prix excessifs des médicaments en Suisse, ainsi qu’un effet de rattrapage d’une partie des traitements qui n’avaient pas pu être réalisés en 2020 à cause de la pandémie de coronavirus.
Dans ce contexte, l’organisation estime qu’il faut agir rapidement et économiser «dans tous les domaines». Selon elle, des propositions concrètes sont déjà sur la table et doivent être mises en œuvre.
Sur l'assurance maladie
Elle appelle notamment de ses vœux la mise en place de tarifs forfaitaires dans le domaine ambulatoire, comme cela se fait déjà dans le secteur stationnaire. Elle souhaite aussi renforcer le contrôle des coûts.
Santésuisse appelle en outre l’OFSP à baisser le prix des médicaments, y compris des génériques et des biosimilaires, les cantons à limiter le nombre de médecins et le Conseil fédéral à supprimer les prestations inutiles du catalogue de l’assurance obligatoire.
(ATS)