Dans les hôpitaux romands, des chirurgiens en position de force harcèlent jeunes médecins et étudiantes. Ils usent de leur pouvoir pour imposer attouchements, propos obscènes et chantage sexuel, analyse «Temps Présent», sur la RTS.
Une étudiante en médecine décrit un stage où les femmes sont traitées «soit comme des putes, soit comme des merdes». Une soignante explique que pour progresser, il fallait parfois monter dans la chambre d’un chef de service, sous peine de voir sa carrière brisée.
Médecin star, intouchable?
Peu de plaintes aboutissent, les harceleurs étant protégés par leur statut et la rentabilité qu’ils apportent aux hôpitaux. Un avocat rappelle que licencier un médecin influent est une décision délicate pour l'hôpital qui l'emploie.
Le CHUV peut faire mieux, assure son porte-parole, notamment en mettant en place des structures de prévention, rapporte le média de service public. Pourtant, la loi du silence règne au sein de l'institution. De plus en plus de jeunes médecins diplômés renoncent d'ailleurs à exercer la profession dont ils rêvaient.