Depuis fin février, l’affaire ne cesse de faire du bruit. Dans la commune argovienne de Windisch, 49 locataires ont reçu il y a un peu moins de deux mois une lettre de résiliation de leur bail au profit de l’accueil de requérants d’asile. Les personnes concernées – dont des familles avec enfants – doivent quitter leur logement dans les mois qui viennent.
Après avoir reconnu des erreurs et présenté des excuses, mais aussi avoir proposé de payer un avocat aux locataires concernés, le Canton d’Argovie aurait dernièrement offert de participer aux frais de déménagement. L’information, rapportée par Tele M1, a été confirmée par une porte-parole à la chaîne télévisée. Au moins un locataire devrait recevoir 500 francs en tant que soutien financier.
Les locataires s’opposent à la résiliation
De plus, le Canton et le bailleur s’étaient auparavant déclarés prêts à laisser les locataires des plus grands appartements y vivre plus longtemps – jusqu’à ce qu’ils aient trouvé un nouveau logement.
Mais au lieu de délais plus longs et d’indemnités de déménagement, les locataires préféreraient garder leur logement et ne pas déménager du tout. Certains ont décidé de saisir l’office de conciliation.
Manquements du service social cantonal
Pour rappel, les autorités ont dû essuyer de vives critiques. Le conseiller d’État responsable de la région, Jean-Pierre Gallati, a reconnu des erreurs et s’est excusé. Il a regretté «les développements déclenchés par l’évaluation du centre d’hébergement pour requérants d’asile mineurs non accompagnés (RMNA) à Windisch».
Lors de l’examen d’aptitude de l’immeuble, le service social cantonal n’a pas tenu compte des conséquences des résiliations pour les locataires, selon l’explication du département argovien de la santé et des affaires sociales.