Qui succèdera à Simonetta Sommaruga?
Voici les principales candidates socialistes potentielles au Conseil fédéral

Qui succèdera à Simonetta Sommaruga au Conseil fédéral? Cinq femmes du PS ont déjà répondu par la négative. D'autres réfléchissent encore. Voici l'aperçu des principaux noms.
Publié: 04.11.2022 à 06:30 heures
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Dernière mise à jour: 04.11.2022 à 06:56 heures
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Cela a sans doute surpris beaucoup de monde: l'ex-conseillère aux Etats Pascale Bruderer pense à une candidature, alors qu'elle avait pris congé de la politique en 2019.
Photo: Keystone
Sara Belgeri

Qui sera candidat(e) pour remplacer Simonetta Sommaruga au poste de conseillère fédérale PS? Le parti socialiste n'a pas beaucoup de temps: le 26 novembre, le groupe parlementaire désignera son successeur et le 7 décembre, il (ou elle) sera déjà élu(e). Une chose est sûre: une femme devrait succéder à Sommaruga, quelle que soit la région du pays. Et il devrait aussi y avoir un ticket à deux. C'est ce qu'a annoncé mercredi la direction du PS.

Elles ont décliné

  • Jacqueline Fehr (59 ans): La conseillère d'Etat zurichoise Jacqueline Fehr ne s'imagine pas se lancer une nouvelle fois dans la course au Conseil fédéral. Elle ne sera pas candidate, annonce-t-elle sur Twitter le lendemain de l'annonce de la démission de Sommaruga. Les nombreux encouragements lui ont fait plaisir, mais son objectif est d'être réélue au gouvernement zurichois le 12 février 2023. «Le rôle fort du canton de Zurich et sa fonction de pionnier dans de nombreux domaines font du Conseil d'État zurichois le meilleur endroit possible pour façonner la politique. Faire cela est et restera ma grande passion», a-t-elle tweeté. Jacqueline Fehr s'était portée candidate au Conseil fédéral en 2010, mais avait alors été battue par Simonetta Sommaruga.
  • Nadine Masshardt (38 ans): La conseillère nationale bernoise s'est retirée de la course dès le jour de la démission de Simonetta Sommaruga. Interrogée par l'agence de presse Keystone-ATS, elle a déclaré qu'un poste exécutif la tenterait bien un jour. «Mais avec la meilleure volonté du monde, je ne peux pas imaginer la fonction de conseillère fédérale avec la disponibilité 24 heures sur 24 que cela implique.»
  • Barbara Gysi (58 ans): La conseillère nationale saint-galloise a été évoquée comme candidate potentielle. Cette socio-pédagogue et syndicaliste, qui siège au Parlement depuis 2011, n'est pas non plus disponible pour le poste de conseillère fédérale. Elle indique comme raison qu'elle sera candidate au siège vacant de Paul Rechsteiner au Conseil des Etats.
  • Priska Seiler Graf (54 ans): La politicienne zurichoise en matière de sécurité, qui siège au Conseil national depuis 2015, a déclaré à Blick après la démission de Simonetta Sommaruga qu'elle devait réfléchir tranquillement à une candidature. Un jour après sa démission, elle a fait savoir qu'elle renonce à se présenter. Comme Jacqueline Fehr, elle veut se concentrer sur le Conseil d'Etat zurichois, a-t-elle écrit jeudi sur Twitter.
  • Marina Carobbio Guscetti (56 ans): La conseillère aux États est candidate au Conseil d'État tessinois, qui sera renouvelé en avril. Pour son parti cantonal, elle est porteuse d'espoir. Elle veut se concentrer sur cette tâche, a-t-elle fait savoir le lendemain de l'annonce de la démission de Simonetta Sommaruga. Ses chances d'être élue conseillère fédérale auraient de toute façon été minces, car le Tessinois Ignazio Cassis siège déjà au Conseil fédéral.

Elles réfléchissent encore

  • Pascale Bruderer (45 ans): L'ex-conseillère aux Etats argovienne a déclaré au quotidien alémanique «Aargauer Zeitung» qu'elle souhaitait décider d'ici mardi si elle serait candidate à la succession de Simonetta Sommaruga. Une annonce qui devrait en surprendre plus d'un, puisqu'elle s'était retirée de la politique en 2019. L'Argovienne a plutôt fait de la politique à l'aile droite du PS, raison pour laquelle elle devrait être appréciée par les bourgeois.
  • Flavia Wasserfallen (43 ans): La conseillère nationale bernoise du PS réfléchit à une candidature au Conseil fédéral, comme elle l'a déclaré à l'agence de presse Keystone-ATS. Elle souhaite toutefois d'abord consulter sa famille et son parti. La politologue et conseillère administrative fait de la politique depuis 2018 à la Chambre des cantons. Son défaut: elle doit défendre le siège bernois du PS au Conseil des Etats lors des élections de 2023.
  • Eva Herzog (60 ans): La conseillère aux Etats bâloise n'exclut pas de se présenter, comme elle l'a déclaré à l'agence de presse Keystone-ATS. Eva Herzog faisait déjà partie des candidates au Conseil fédéral en 2010, mais n'avait pas réussi à se hisser sur le ticket à deux du PS. Elle a été pendant quinze ans directrice des finances de Bâle-Ville et est considérée comme une pragmatique. Grâce à ses positions favorables à l'économie, elle est également appréciée dans le camp bourgeois. En raison de son âge, elle devrait toutefois avoir un peu moins de chances d'être désignée par le groupe parlementaire.
  • Evi Allemann (44 ans): La conseillère d'État bernoise est considérée comme une candidate prometteuse. Interrogée par Blick, elle a fait savoir que la démission de Simonetta Sommaruga était une surprise et que c'était la première fois qu'elle se posait concrètement la question d'une candidature au Conseil fédéral. «Je vais maintenant réfléchir soigneusement à une candidature au Conseil fédéral, en accord avec ma famille et mon parti». En 2003, à 25 ans, elle est devenue la plus jeune conseillère nationale élue. Depuis 2018, cette juriste est à la tête de la direction de la justice bernoise.
  • Céline Widmer (44 ans): La conseillère nationale zurichoise Céline Widmer n'exclut pas non plus de se présenter. Elle a déclaré à Blick TV: «Je vais réfléchir si une candidature entre en ligne de compte.»
  • Rebecca Ruiz (40 ans): Comme les prétendantes de toutes les régions du pays peuvent se présenter, la conseillère d'État vaudoise Rebecca Ruiz est également considérée comme une candidate potentielle. Elle participe au gouvernement de Lausanne depuis 2019 et a auparavant fait de la politique pendant cinq ans au Conseil national. Interrogée par le quotidien alémanique «Tages-Anzeiger», la directrice de la santé a déclaré qu'elle réfléchissait à une candidature.
  • Nuria Gorrite (52 ans): Le nom de la conseillère d'Etat vaudoise Nuria Gorrite a également été évoqué après la démission de Simonetta Sommaruga. Selon le journal vaudois «24 heures», la conseillère d'Etat réfléchit à une candidature. De 2017 jusqu'au printemps, Gorrite a été la première femme à occuper ce poste à la tête du gouvernement cantonal. Elle est actuellement à la tête du Département des infrastructures, de la culture et des ressources humaines.
  • Elisabeth Baume-Schneider (58 ans): La conseillère aux États jurassienne et ancienne conseillère d'État Elisabeth Baume-Schneider est également considérée comme ayant la stature d'une conseillère fédérale. En 2002, elle a été élue au gouvernement du canton du Jura. Elle y a dirigé le Département de l'éducation, du sport et de la culture. En 2006 et 2008, elle a présidé le Conseil-exécutif. Depuis 2019, Baume-Schneider est conseillère aux Etats. Au sein de la petite chambre, elle défend des dossiers importants en tant que présidente de la commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie.
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