Le PS suisse exprime sur Twitter ses regrets quant à la démission de Simonetta Sommaruga. Il a toutefois «le plus grand respect et la plus grande compréhension» pour cette décision et attire l'attention sur les succès de la Bernoise dans le tournant énergétique et pour les transports publics.
Elle annonce en outre que le groupe parlementaire décidera le 26 novembre du ticket pour la succession de la conseillère fédérale.
«Une des conseillères fédérales les plus engagées»
La coprésidence du PS s'exprime également personnellement et remercie la future ex-ministre pour son engagement. Cédric Wermuth a écrit que le parti était fier du parcours de l'élue, qui, durant ses douze années de mandat, a été l'une des «conseillères fédérales les plus engagées et les plus efficaces».
D'autres membres du PS expriment pareillement leurs regrets, comme le conseiller national Fabian Molina, quelques minutes déjà avant la conférence de presse. La conseillère nationale Tamara Funiciello a été brève et a qualifié Simonetta Sommaruga de «modèle, pionnière, combattante».
Les Vert-e-s aussi regrettent la démission
La présidente du Conseil national, Irène Kälin, membre du parti des Vert-e-s, a aussi pris la parole. C'est d'ailleurs à elle que Simonetta Sommaruga a remis sa lettre de démission. Irène Kälin prend acte de cette démission avec «beaucoup de regret» et remercie la conseillère fédérale pour son engagement.
Les Vert-e-s réagissent avec regret et compassion. Le président du parti, Balthasar Glättli, n'a eu que des mots élogieux. Selon lui, la socialiste s'est engagée avec ténacité pour trouver des solutions viables.
Même son de cloche chez les Vert'libéraux. Leur président, Jürg Grossen, qualifie la Bernoise de «personnalité méritante et admirable et la remercie en particulier pour son leadership dans la crise du Covid-19».
Les bourgeois pensent à la succession
Des notes critiques émanent toutefois de l'éventail politique bourgeois. Certes, le Centre remercie Simonetta Sommaruga pour son engagement et lui souhaite le meilleur pour elle et son mari.
Mais pour le libéral-radical (PLR) Christian Wasserfallen, le bilan de la socialiste n'est pas que positif. Évidemment, il remercie la Bernoise pour la profondeur de ses débats. Cependant, il ne peut s'empêcher de souligner dans la foulée les dossiers qui restent ouverts au sein de son département. Son parti n'a pas hésité à mentionner les retards sur de nombreux dossiers.
Le conseiller national PLR Marcel Dobler en rajoute une couche. Il suppose que le moment choisi par l'élue socialiste pour démissionner est une manœuvre stratégique visant à garantir le deuxième siège du PS au Conseil fédéral. Il ignore ainsi simplement l'AVC subi par le mari de Simonetta Sommaruga, Lukas Hartmann.
Les chances de Rösti et de Salzmann augmentent
Les représentants de l'UDC réfléchissent également à la signification de la démission de la Bernoise. Le président du canton de Berne, Manfred Bühler, signale sur Twitter aux Vert-e-s qu'avec la démission de la conseillère fédérale, le moment est venu pour eux d'exiger un siège au Conseil fédéral. Mais le parti écologiste a déjà indiqué qu'il ne le ferait pas au détriment du PS.
Le député UDC bâlois Joël Thüring pense lui aussi aux prochaines élections. Selon lui, la démission de Simonetta Sommaruga augmente les chances d'un conseiller fédéral UDC bernois. Il s'agit d'Albert Rösti ou de Werner Salzmann, qui se disputent le siège d'Ueli Maurer. Ce dernier avait également annoncé sa démission fin septembre.