La Suisse, pays «hostile»
Moscou raille le sommet sur la paix au Bürgenstock, qu'elle veut couler

La Russie tente de discréditer le sommet sur la paix des 15 et 16 juin prochains, auquel elle n'est pas invitée. Le pays rejette le plan de paix du président ukrainien et qualifie la Suisse d'«hostile», rapporte la «SonntagsZeitung».
Publié: 26.05.2024 à 21:30 heures
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Dernière mise à jour: 26.05.2024 à 23:10 heures
Le sommet sur la paix en Ukraine se tiendra les 15 et 16 juin au Bürgenstock, surplombant le lac des Quatre Cantons.
Photo: Keystone
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

La Russie a entamé une offensive de désinformation visant à saper le sommet prévu au Bürgenstock, selon les révélations de la «SonntagsZeitung», reprises par «Le Temps». Le Kremlin, dans une tentative de discréditer l'événement, a diffusé un prétendu projet de déclaration finale, insinuant que l'issue du sommet est préfabriquée. La Russie veut ainsi prouver que la conférence est une «farce».

Une source du Département des affaires étrangères a confirmé l'existence d'un tel document, et en a cité des passages. Selon Moscou, le projet de déclaration mentionne clairement neuf des dix points du plan de paix du président ukrainien Volodymyr Zelensky, exigeant notamment le retrait russe d'Ukraine et l'utilisation des avoirs gelés pour réparer les dommages de la guerre.

Suisse «ouvertement hostile», selon Moscou

La Suisse travaille en coulisses pour promouvoir l'événement, invitant plus de 160 pays et espérant une participation de taille. L'annonce préliminaire de la venue de dirigeants européens et d'une délégation américaine ajoute un poids significatif à ce sommet, malgré le refus clair de la Russie, non invitée, de prendre part aux discussions.

Poutine avait déclaré, en avril: «On ne nous invite pas et on dit qu’on refuse d’y aller. C’est n’importe quoi, cette histoire», rapportait alors «Le Temps». Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a qualifié la Suisse d'«ouvertement hostile».

Le regard du monde se tourne vers les grandes puissances du Sud, dont l'engagement est encore incertain. L'Inde a répondu favorablement, tandis que la Chine et le Brésil semblent opter pour une conférence de paix alternative, minimisant les chances du Bürgenstock.

Appel poignant de Zelensky à la Chine et aux États-Unis

La Suisse espère encore une présence brésilienne, au moins au niveau ministériel, malgré l'absence du président Lula. La position de la Chine demeure ambiguë, laissant planer le doute sur le niveau de sa participation.

Dans un appel poignant, Zelensky a sollicité le soutien de Joe Biden et de Xi Jinping, soulignant l'importance de leur «leadership» pour le succès du sommet. Cette invitation directe, lancée via un message vidéo, témoigne de l'urgence et de l'importance du dialogue dans la résolution de la crise ukrainienne.

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