Le centre des localités de Stansstad et Ennetbürgen n'en feront pas partie, ont rassuré sur place lundi soir les autorités.
C'est un avantage que la conférence n'ait pas lieu dans une ville, a déclaré lundi le commandant de la police de Nidwald, Stephan Grieder, lors d'une séance d'information destinée à la population à Stansstad. A Genève, la moitié de la ville devrait être bouclée, selon lui.
Une zone rouge est prévue à laquelle n'auront accès que les personnes disposant d'un badge, a précisé Stephan Grieder. En font partie, outre les participants à la conférence, les personnes qui vivent au Bürgenstock.
Loisirs restreints
Les activités de plein air seront interdites dans cette zone rouge: «Ni vélo, ni jogging, ni grillades», a souligné le chef de police. Et avec l'interdiction de vol dans un rayon de 40 km autour du Bürgenstock, le parapente et deltaplane seront prohibés. La baignade dans le lac des Quatre-Cantons sera aussi restreinte.
La conférence de paix organisée par la Suisse se déroulera les 15 et 16 juin. Les restrictions liées à la zone rouge sont elles valables cinq jours, du 13 juin à 12h00 au 17 juin.
Stephan Grieder qualifie les restrictions pour la grande partie de la population de minimes. Il y aura des contrôles, davantage de circulation et parfois la fermeture d'une route.
Berne participe aux coûts
La directrice de la justice et de la sécurité du canton de Nidwald Karin Kayser-Frutschi (Centre) chiffre les coûts de la sécurité entre cinq et dix millions de francs. La Confédération y participera, a-t-elle déclaré. Les négociations sont en cours. Au Forum économique mondial de Davos (WEF), la Confédération prend en charge 80% des coûts, a-t-elle précisé.
Karin Kayser-Frutschi a souligné qu'il est rare qu'un canton aussi petit que Nidwald organise un tel événement. Aussi, la police cantonale est soutenue par d'autres corps et par l'armée.
Avant la séance d'information publique, la présidente du gouvernement nidwaldien Michèle Blöchliger (UDC) a évoqué la «guerre épuisante» en Ukraine. L'objectif de la conférence sur la paix est de faire un premier pas: «Il serait particulièrement réjouissant que cela puisse se faire dans notre canton», a-t-elle ajouté.