La lettre lui promet une mort atroce: «Dès qu’on a trouvé ton adresse, tu vas brûler comme Jeanne d’Arc.» Avant de lui promettre de la «handicaper à vie» avec une «lame de 20 cm dans la colonne vertébrale». Dans sa story Instagram, la jeune socialiste valaisanne Mathilde Mottet note que le courrier — «reçu la semaine passée chez mes parents» — «ressemble vachement à [ceux reçus] par Mathilde Marendaz et Samson Yemane».
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La structure et la plupart des formulations sont même identiques. Pour mémoire, la députée vaudoise d’Ensemble à Gauche avait diffusé la missive qui lui promettait les mêmes châtiments le 6 septembre sur Instagram. Le conseiller communal socialiste lausannois l’avait fait le lundi 11 septembre, en arrivant à son bureau, sur X (ex-Twitter).
Elle avait «osé profaner notre drapeau suisse»
La bafouille destinée à Mathilde Mottet débute par «Mathilde, toi la sale pute de guine (sic) qui a osé profaner notre drapeau suisse». La vingtenaire avait provoqué un tollé le 1er août en faisant un doigt d’honneur devant un étendard à croix blanche pour une «nation construite sur la hiérarchisation des personnes selon la couleur de leur passeport, de leur peau, selon leur langue maternelle ou ce qu’elles mangent.»
Jointe par «24 heures» mercredi, Mathilde Mottet, candidate au Conseil national, annonce qu’elle portera plainte, comme Mathilde Marendaz et Samson Yemane. A la suite de son geste polémique, l’activiste radicale avait déjà fait l’objet d’insultes et de menaces, avait-elle confié à Blick. «Mais on ne s’y habitue pas, glisse-t-elle au quotidien vaudois. C’est toujours aussi angoissant.»
La conseillère générale (législatif) montheysanne aux «idées progressistes et radicales» estime, toujours dans les colonnes du même journal, que ces attaques viennent de «l’extrême droite». Mardi, en ouverture de séance, le président du Grand Conseil vaudois Laurent Miéville (Vert’libéraux) avait qualifié la situation de «préoccupante» et «choquante».
Deux procédures ont été ouvertes par le Ministère public vaudois. Le Parquet devra notamment déterminer si une ou plusieurs personnes se cachent derrière ces envois aussi lâches qu'effrayants.