Le démarchage abusif à domicile serait en augmentation «depuis quelques semaines» en Valais. Dans un communiqué paru ce vendredi 17 mai, la police cantonale valaisanne constate, alerte et conseille.
Elle décrit le mode opératoire redondant des individus cherchant à empocher de l'argent: Sonner aux portes des maisons, se présenter comme ouvrier qualifié à l'aide d'une carte de visite et proposer «de façon insistante» de réaliser «différents travaux de rénovation».
L'arnaque au rapport qualité/prix
En exemple, les forces de l'ordre évoquent la peinture de volets et de murs extérieurs, le nettoyage de la toiture ou l'aiguisage de couteaux et d'autres outils. Certains essaient également de vendre divers objets, comme des tapis et des linges.
«En réalité, généralement, ils n’ont pas les compétences requises ni les autorisations de travail nécessaires pour effectuer ces prestations», précise le communiqué. En conséquence, «la qualité de ces prestations laisse souvent à désirer et les tarifs s’avèrent généralement excessifs», avertit la police, qui estime à plusieurs milliers de francs le coût de ces rénovations.
Victimes généreuses, âgées ou crédules
Une autre technique permet de montrer patte blanche et d'obtenir la confiance des clients crédules. Certains de ces prestataires affichent des plaques d'immatriculation suisses, voire valaisannes. Ce qui «ne garantit en rien la légitimité de leurs services», insiste les forces de l'ordre. «Le contrat, souvent oral, se conclut généralement à l’issue d’insistantes palabres, sur le pas-de-porte des victimes, principalement des personnes généreuses, âgées ou crédules.»
Au sujet de ces travaux non sollicités, la police cantonale conseille enfin de démarcher soi-même les entreprises locales plutôt que de se laisser accoster. Se méfier, exiger un devis, ne rien signer dans la précipitation et vérifier l'existence de l'entreprise auprès du registre du commerce sont des démarches à entreprendre en cas d'intérêt pour les prestations. Enfin, la police appelle les habitants à la dénonciation au 117 des cas de démarchage abusif observés et à en parler à leurs proches aînés.