La police valaisanne lit Blick. Elle le confirme dans le courriel que sa brigade financière a fait parvenir aux cinq couples victimes de deux promoteurs sans scrupules qui ont témoigné dans nos colonnes et celles de l’Illustré, mercredi dernier.«Suite à la parution dans Blick de l’article lié à vos déboires avec R.K., Y.R. et leurs trois sociétés, la section financière de la police judiciaire va ouvrir une enquête préliminaire dans le but de faire la lumière sur les agissements précités. Dans ce contexte, nous souhaitons initier cette procédure par l’enregistrement de plaintes nominatives», écrit le lieutenant en charge du dossier, en indiquant qu’il procédera rapidement à des auditions.
Contactée, la police valaisanne confirme sa démarche mais ne souhaite pas communiquer plus avant à ce stade. Les victimes, quant à elles, se déclarent évidemment satisfaites et soulagées que la justice empoigne l’affaire. «Non seulement on se sent moins seules mais cela empêchera désormais ces deux personnes de sévir et de faire tomber d’autres proies dans leur piège» confient-elles en chœur.
A lire sur l'affaire
La liste des victimes s'allonge!
Elles ne croient pas si bien dire, car en parallèle, nous ne cessons de recevoir des appels et des courriels de nouvelles victimes du duo, toutes prêtes à témoigner dans nos colonnes. «Y.R. et R.K. sévissent depuis trop longtemps entre arnaques et malfaçons (…). Ces gens s'en sortent alors qu’ils n’arrêtent pas d’en plumer d’autres mais la justice estime qu'il s'agit de «brouilles entre acheteur et vendeur» et n'a pas instruit», nous a écrit S.P. à la suite de notre premier article.
Nous pourrions également citer K. qui se plaint d’avoir, lui aussi, été grugé lors de la construction de sa villa. De son côté, Y.T. nous écrit: «Il m’a fallu trois ans pour sortir complètement de cette situation, période durant laquelle j’ai décidé de ne pas porter plainte, épuisé par les efforts pour récupérer l’argent et désireux de tourner la page. Je souhaite offrir mon témoignage et mes coordonnées aux autres victimes afin de les soutenir et d’apporter plus de lumière sur ces pratiques.»
Enfin, deux chefs d’entreprises souhaitant garder l’anonymat se sont également manifestés pour dire leur satisfaction de voir ce système dont ils ont, eux aussi, été victimes être dévoilé publiquement par voie de presse. «Ces deux messieurs, 'docteurs es-faillites', ne nous ont jamais payé et nous ont fait perdre beaucoup d’argent», affirment-ils, écœurés. A défaut de récupérer leur argent, ils devront sans doute se contenter de voir bientôt les deux présumés imposteurs être enfin mis hors d’état de nuire…