«Le bruit routier, en particulier, entrave le développement urbain, car les prescriptions antibruit bloquent de nombreux projets de construction et de rénovation de logements», estiment les vingt villes, membres de la Conférence des villes pour la mobilité, dans un communiqué, mardi. Le bruit doit être réduit, à la source. «Le 30 km/h (ndlr: dans les localités) est la solution la plus simple et la moins coûteuse.»
Pour préserver le paysage, les espaces verts et les terres cultivables, le développement de l’habitat doit se concentrer dans les régions urbaines: ainsi l’a décidé le peuple suisse en acceptant la révision de la loi sur l'aménagement du territoire (LAT) en 2013. «Une meilleure utilisation et répartition de l’espace disponible s’avère donc indispensable. Le 30 km/h s’inscrit dans cette logique», poursuit la CVM.
Outre la réduction du bruit, à la source, une vitesse du trafic routier plus basse présente d'autres avantages. Selon la CVM: «une partie de l'espace public peut être libérée et utilisée pour les transports publics, la marche, le vélo ou la végétalisation et plus généralement en faveur d'un agrandissement des espaces publics eux-mêmes.
Bon fonctionnement des transports publics
Passer de 50 à 30 km/h, dans les localités, augmenterait l’aspect sécuritaire: «L’abaissement de la vitesse réduit le nombre et la gravité des accidents, grâce à une meilleure cohabitation entre les différents modes de déplacements», estime les villes signataires. Parmi les autres avantages de cette mesure, on compte également une meilleure fluidité du trafic.
«Une limitation à 30 km/h sur des axes prioritaires est compatible avec un bon fonctionnement des transports publics», affirme la CVM. Des mesures d’accompagnement permettant de compenser les pertes de temps. Si le passage à 30 km/h devait entrainer des coûts supplémentaires pour les TP, des solutions seraient à rechercher dans le cadre d'un dialogue entre les différents acteurs.
Selon un récent sondage du TCS, les citadins ne tiennent pas à voir les villes passer entièrement sous le régime des 30 km/h, craignant un report du trafic vers les quartiers résidentiels. Ils plébiscitent en revanche une solution nationale et différenciée par quartier. La CVM réunit vingt villes, dont Bienne, Carouge, Fribourg, Genève, Lausanne, Montreux, Neuchâtel, Nyon, Onex et Sion. Elles ont toutes signé la «Charte pour une mobilité urbaine durable».
(ATS)