Le succès des vélos électriques ne se dément pas. Il s’accompagne toutefois d’une forte hausse du nombre d’accidents. En 2022, le nombre de personnes blessées dans un accident impliquant un e-bike a augmenté d’un quart par rapport à l’année précédente. Cela représente une augmentation de 5% des blessés graves et de 35% des tués.
Le risque d’être mortellement blessé en cas d’accident de vélo électrique augmente avec l’âge. Ces cinq dernières années, deux tiers des accidents mortels ont frappé des personnes de 65 ans et plus. La majorité des victimes du tiers restant étaient âgées entre 45 et 64 ans. En ce qui concerne les personnes grièvement blessées, trois sur quatre avaient 45 ans ou plus. Plus de la moitié (57 %) des accidents graves de vélo électrique enregistrés par la police sont des accidents individuels.
Pour le BPA, mieux vaut donc porter un casque pour se protéger. Celui-ci est même obligatoire sur les vélos électriques rapides, atteignant 45 km/h. Etant donné que la distance de freinage s’allonge considérablement lorsque la vitesse augmente, «il est par ailleurs essentiel d’anticiper et de conduire de manière défensive, en particulier à l’approche de giratoires ou d’intersections», rappelle le BPA.
La moitié des collisions impliquant un vélo électrique recensé au cours des cinq dernières années ont résulté d’un refus de priorité, le plus souvent imputable à d'autres usagers. Dans nombre de cas, cela pourrait être dû au fait que les vélos électriques n’ont pas été vus ou que leur vitesse a été sous-estimée.
En vigueur depuis une année, l’obligation pour les cyclistes motorisés de rouler avec la lumière allumée même de jour contribue à réduire le risque d’accident. Pour une visibilité encore accrue, le BPA recommande de porter, y compris de jour, des accessoires de couleur vive dotés d’éléments réfléchissants, tels qu’un gilet de sécurité.
(ATS)