Après de grandes banques suisses lundi, c'était vendredi au tour de la Banque nationale suisse (BNS) d'être sous le feu des critiques. Les activistes climatiques exigent l'arrêt des investissements de la BNS dans le charbon, le gaz et le pétrole, et davantage de transparence dans les flux financiers.
Dans la matinée, les militants avaient organisé une flashmob devant le bâtiment de la BNS et construit une réplique d'un pipeline sur la Place fédérale. Ils voulaient ainsi dénoncer les investissements que réalise cette institution nationale et les atteintes que ceux-ci porteraient à l'écosystème et aux droits de l'homme.
Regroupés sous le nom de «Rise up for Change» ("Debout pour le changement"), plusieurs collectifs pour la justice climatique comme la Grève du climat ou Extinction Rebellion suisse dénoncent la place financière suisse, qui investit d'importantes sommes dans l'extraction de combustibles fossiles.
Cortège toléré
Après le rassemblement et les discours en vieille ville sur la place devant la cathédrale, les militants ont, contrairement à leur projet initial, formé un cortège pour gagner la Schützenmatte, près de la gare. Ce déplacement n'avait pas été autorisé, mais il a été toléré, a précisé le directeur de la sécurité de la ville de Berne Reto Nause à Keystone-ATS.
De nombreux jeunes ont participé à la manifestation en brandissant des pancartes avec des slogans comme «Brûlons le capitalisme, pas les forêts» ou «Votre politique climatique est une blague, mais personne ne rit» ou «Assez de frustration climatique». Des personnes âgées étaient aussi présentes dans la foule.
Semaine d'action
Des militants du mouvement pour le climat avaient bloqué lundi les entrées des grandes banques Crédit Suisse et UBS sur la Paradeplatz et la Banhofstrasse à Zurich, avant d'être évacués par la police. Ils avaient établi un campement sur une friche à Zurich où ils avaient organisé des ateliers et des activités.
Il y a un peu plus d'une année, plusieurs centaines d'activistes du climat avaient occupé durant deux jours la Place fédérale à Berne, avant d'être délogés par la police cantonale bernoise. Leur but était d'inciter les milieux politiques à s'engager en faveur du climat - sans beaucoup de succès.
(ATS/dg)