L'ex-conseiller fédéral en campagne
Un duel s'est joué dans les coulisses du Bürgenstock pour Alain Berset

L'ancien conseiller fédéral Alain Berset a défendu sa candidature à Strasbourg lors de la conférence sur l'Ukraine. Son adversaire belge était également présent.
Publié: 23.06.2024 à 17:01 heures
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Alain Berset avec la présidente de la Confédération Viola Amherd au Bürgenstock.
Photo: keystone-sda.ch
Reza Rafi

Le week-end dernier, il a été question de paix en Ukraine au Bürgenstock – mais pas seulement. Une photo de la conférence sur l'Ukraine, qui a attiré l'attention des observateurs, montre l'ancien conseiller fédéral Alain Berset sur place. Cette visite est d'autant plus remarquable au vu de sa déclaration sur «l'ivresse de la guerre», par laquelle il avait critiqué la politique occidentale en Ukraine.

Les dessous de cette visite? Le Fribourgeois était en mission personnelle sur place. Mardi prochain, Alain Berset se présentera à Strasbourg pour être élu secrétaire général du Conseil de l'Europe. Pour cela, il a besoin des voix des Etats européens. On sait qu'Ignazio Cassis lui vient en aide, le ministre des Affaires étrangères ayant préalablement demandé par lettre à ses ambassadeurs en Europe de plaider la cause de son ancien collègue. Le gouvernement suisse a désormais emmené Alain Berset à la conférence.

Alain Berset n'a pas participé au programme officiel

Il ne faisait pas partie officiellement de la délégation suisse, comme l'indique le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) à la demande de Blick: «Il n'a pas participé au programme officiel de la conférenc.e. Le porte-parole du DFAE poursuit: «Alain Berset a profité de l'occasion pour mener des entretiens bilatéraux.»

Le Conseil de l'Europe joue un rôle important en Ukraine: «Dans le cadre de sa campagne, Alain Berset indique clairement qu'il souhaite renforcer le rôle du Conseil de l'Europe en ce qui concerne l'Ukraine, notamment en ce qui concerne la reconstruction et la question de savoir comment indemniser les pertes et les dommages liés à la guerre.»

Le Fribourgois part favori

Alain Berset n'était toutefois pas sans concurrence dans le canton de Nidwald. Son plus grand adversaire, le commissaire européen belge Didier Reynders, était également là – et contrairement au Fribourgeois, en tant que membre de la délégation officielle. On saura mardi qui a gagné le duel – le Suisse part favori. Avec un bémol: la Turquie menace de refuser de voter pour Alain Berset. La raison se cache derrière les déclarations critiques du président de la délégation suisse Alfred Heer, qui avait critiqué la Turquie pour son non-respect des droits de l'homme.

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