Les partisans de l'extension des autoroutes passent déjà à la vitesse supérieure. Ce n'est que le 24 novembre que nous voterons pour savoir si les six projets d'extension dans l'arc lémanique, à Saint-Gall, Berne, Bâle et Schaffhouse peuvent être construits.
Pourtant, les premières affiches sont déjà placardées et le lobby routier a déjà organisé une conférence de presse. Et ce, alors que la campagne de votation sur la réforme de la LPP et l'initiative pour la biodiversité, qui seront soumises aux urnes dans un mois déjà, ne fait que commencer.
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Les opposants s'activent aussi
La conseillère nationale UDC Diana Gutjahr du comité du OUI explique le démarrage précoce de la campagne des opposants. «Ils ont dû récolter les signatures pour le référendum, et ils ont été très présents.»
Il faut donc compenser cela, selon elle. «De plus, nous étions plutôt en retard lors des précédentes votations. Nous en avons tiré les leçons.» Mais jusqu'à présent, seules quelques affiches ont été placardées. «Après les votations de septembre, nous renforcerons la campagne.»
Le camp du Non a un avantage
En effet, les opposants ont un avantage de départ. Ceux qui mettent en garde contre davantage de bruit et de nuisances ont dû récolter des signatures dès le début de l'année, ce qui leur a permis d'être présents dans l'opinion publique.
La lutte pour le camp du OUI n'est pas facile. En effet, le projet concerne six projets autoroutiers dans quelques cantons seulement – tous les autres repartent les mains vides.
«Nous essayons de montrer avec des comités intercantonaux que la décision est également importante pour les futurs projets dans d'autres cantons. C'est une votation qui montre la voie», assure Diana Gutjahr. Si le NON l'emporte en novembre, les autres projets auront probablement du mal à voir le jour.
«Une utilité difficile à démontrer»
Une telle précampagne est devenue rare, explique le politologue Lukas Golder de l'institut de sondage GFS Berne. «Les pré-campagnes sont très coûteuses, leur utilité et leurs effets sur le résultat des votations sont difficilement démontrables.»
Le lancement précoce indique que la campagne pourrait être menée de manière émotionnelle. Les six à huit dernières semaines avant la votation seront décisives pour le choix des électeurs. «Une telle pré-campagne peut toutefois aider à véhiculer une première perception du sujet, explique Lukas Golder. On pose pour ainsi dire le tapis pour le débat.»
Le fait que l'on mise sur la publicité par affichage n'étonne pas le politologue. «Cet espace est comparativement facile à obtenir – avec de l'argent.» En revanche, les votations actuelles dominent actuellement dans les médias. Dans ce contexte, la publicité par affichage se distingue. Tout pilote de course sait qu'appuyer sur l'accélérateur est une chose. Qu'on franchisse la ligne d'arrivée en premier en est une autre.