Le plan d'extension des routes adopté vendredi par les Chambres fédérales en votations finales est déjà contesté. Le programme, qui comprend aussi des travaux entre Genève et Nyon (VD), sera attaqué en référendum, a fait savoir l'organisation actif-trafiC, qui évoque un «gaspillage inacceptable».
«La crise climatique exige l'abandon des recettes du dernier millénaire et un vrai changement de cap dans la politique de mobilité», écrit actif-trafiC dans un communiqué. Le référendum avait déjà été annoncé en juin dernier par l'Association Transports et environnement (ATE). Les Vert-e-s soutiennent également un tel pas.
Ce plan induit du trafic supplémentaire
Le programme porte sur une enveloppe globale de 5,3 milliards de francs. Il concerne quatre projets en Suisse alémanique, à réaliser d'ici 2030. Lors de la session qui vient de s'achever, le Parlement a rajouté l'axe Le Vengeron (GE) – Coppet (VD) – Nyon (VD) dès 2023, alors que les travaux n'étaient initialement pas prévus avant 2030. Les coûts pour cet aménagement romand s'élèvent à 911 millions de francs.
Pour actif-trafiC, ces décisions «anachroniques» induiront du trafic supplémentaire et donc de nouveaux embouteillages. Elles sont aussi en contradiction avec la loi climat adoptée par le peuple en juin dernier, fait valoir l'organisation.
Et ces 5,3 milliards ne sont qu'un début. Quelque 35 milliards seront consacrés aux routes ces prochaines décennies, s'alarme l'organisation. «Une catastrophe pour la politique climatique suisse, mais aussi pour la nature et l'aménagement du territoire», déplore-t-elle.
(ATS)