Alain Soral arrêté à son domicile! Des policiers vaudois ont interpellé «sans heurt» l'éditorialiste d'extrême droite ce mercredi 29 mai, selon son site Égalité et réconciliation. Motif de cette intervention et de la mise en garde à vue? Toujours d'après cette même source, des propos jugés antisémites à propos desquels Alain Soral aurait été entendu.
L'article web non signé dévoile des extraits du mandat de perquisition. On peut y lire que les publications incriminées se trouvent sur «le site de l'association dont il est le président», mais aussi sur «ses différents comptes X» ainsi que sur sa chaîne Telegram. Le document de la justice vaudoise englobe ainsi «plusieurs vidéos, images et commentaires dont le contenu pourrait inciter à la haine et à la discrimination des personnes de confession juive, propager une idéologie visant à les dénigrer systématiquement, les abaisser ou discriminer de manière à porter atteinte à leur dignité humaine ainsi que minimiser grossièrement le génocide perpétré par les nazis à l'encontre des personnes de confession juive lors de la Deuxième Guerre mondiale».
Dénonciation de la CICAD
Ce jeudi 30 mai, le Ministère public vaudois confirme avoir ouvert une procédure pénale, sous l’autorité du Procureur général. Les autorités indiquent avoir procédé à l'interpellation «à la suite de la réception, en date du 8 mars 2024, d’une dénonciation de la CICAD (ndlr: la Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation, présidée par Johanne Gurfinkiel) pour antisémitisme visant M. Soral, puis d’une demande de délégation de poursuite pénale des autorités françaises relative à des propos tenus par l’intéressé.»
«Dans le cadre de l’enquête en cours, M. Soral a été interpellé le mercredi 29 mai 2024 et son domicile perquisitionné, poursuit le Ministère public. Il a ensuite été auditionné par la police en qualité de prévenu, puis libéré. Il est rappelé que M. Soral bénéficie à ce stade de la présomption d’innocence.» L'homme condamné en avril à 40 jours de prison pour discrimination et incitation à la haine en raison de l’orientation sexuelle aurait été entendu par les forces de l'ordre pendant quatre heures, rapporte encore la plateforme de l'essayiste multicondamné.