Des pommes ne sont pas des poires: inutile de comparer leur prix. Mais d'une pomme à une autre, la comparaison est légitime. C'est exactement ce qu'a fait le magazine des consommateurs «Saldo».
Mais ce qu'il a découvert est plutôt surprenant. Dans les magasins Migros des villes de Zurich et de Bâle, les prix sont fixés différemment – avec des écarts allant jusqu'à 11%!
Deux catégories de prix, selon l'emplacement
Mais qu'est-ce que ce chiffre signifie concrètement? Dans le magasin Migros de la Kreuzplatz à Zurich, un kilo de pommes «Greenstar» coûte 5,60 francs. Dans le magasin de la gare de Zurich-Stadelhofen, situé à seulement 500 mètres du premier, le prix des mêmes pommes est de 5,20 francs le kilo.
Les pamplemousses, les oranges, les poires, les tomates et les aubergines étaient également «10 à 40 centimes plus chers» à chaque fois à la Kreuzplatz, comme le rapporte «Saldo». Augmentation de prix en moyenne? 7,5%.
Comment expliquer un tel gap? Il existe en fait deux catégories de prix différentes dans la zone coopérative de Migros Zurich, comme l'explique une porte-parole au magazine des consommateurs. Au total, 30 magasins Migros sur 100 dans la région de Zurich sont plus chers que les 70 autres.
Quels magasins sont plus chers?
Et c'est là que le mystère s'épaissit: la porte-parole de Migros ne souhaite pas révéler quels magasins Migros, en plus de celui de la Kreuzplatz, font partie des magasins les plus chers. Mais «Saldo» le sait: Zurich City, Zurich gare centrale ainsi que les magasins de Küsnacht, Thalwil et Zumikon font clairement partie de la catégorie de prix supérieure.
Le constat est le même aux abords du Rhin: la coopérative Migros de Bâle pratique elle aussi des prix différents pour les mêmes produits en vente libre. Par exemple dans le magasin de la gare CFF de Bâle. «Les différences tournent en général autour de 10%», explique une porte-parole à Migros-magazine.
Migros en profite financièrement
Quelles sont les raisons de ces différences de prix? Chez Migros Zurich, ce sont «des facteurs générateurs de coûts tels que les prix des loyers ou les heures d'ouverture des magasins» qui sont responsables. A Bâle, les longues heures d'ouverture, y compris le dimanche et les jours fériés, seraient à l'origine de cette majoration.
Financièrement, le gain supplémentaire de ces augmentations localisées pour la coopérative Migros Zurich est minime. Selon ses propres indications, le chiffre d'affaires du supermarché augmente ainsi de 0,1%. En chiffres absolus, cela représenterait tout de même 2,64 millions de francs en 2023, selon les calculs de «Saldo».