Des restrictions anti-Covid plus strictes vont de pair avec une plus grande disposition à se faire vacciner. C'est le résultat d'une étude de l'institut allemand Ifo pour la recherche économique, qui a étudié l'attitude envers la vaccination dans les régions frontalières entre l'Allemagne et l'Autriche.
Selon cette étude, l'annonce de la règle des 2G en Autriche début novembre a entraîné une hausse du taux de vaccination. Le taux est passé de 61 à 68% du côté autrichien, alors qu'il n'est passé que de 57 à 61% dans le même temps du côté allemand.
Les auteurs de l'étude concluent que «des restrictions ciblées destinées aux personnes qui refusent le vaccin semblent augmenter davantage la volonté de se faire vacciner qu'un confinement généralisé».
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Un cinquième de premières doses en plus
Ce qui a été observé en Autriche se fait ressentir en Suisse. L'annonce du Conseil fédéral d'appliquer si nécessaire la règle des 2G sur l'ensemble du territoire amène un peu plus de personnes non vaccinées à recevoir la piqûre.
Ces derniers jours, le nombre de primo-vaccinations a augmenté, a confirmé Virginie Masserey de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) lundi lors d'une conférence de presse. Environ 30'000 injections de première dose ont eu lieu la semaine dernière, soit un bon cinquième de plus que la semaine précédente.
Le monde germanophone a trouvé une astucieuse manière de parler des différents niveaux de protection sanitaire qui composent les mesures. Il s’agit de la règle des 3G, 2G ou 1G.
3G: geimpft, genesen, getestet; vacciné, guéri, testé.
Chaque statut permet de disposer du certificat Covid pour une durée limitée spécifique. Les personnes ne voulant pas du vaccin peuvent prouver par un test qu'ils sont négatifs au Covid. Il s’agit de l’application pratique la plus répandue, bien qu'elle tende à être remplacée par la 2G.
2G: geimpft, genesen; vacciné, guéri.
Prouver par un test que l’on est négatif au Covid ne suffit plus à se rendre librement en intérieur, dans les restaurants ou commerces: il faut être guéri ou vacciné. Après l'Allemagne et l'Autriche, cette application s'est récemment généralisée dans de nombreux commerces en Suisse, sur indication du Conseil fédéral.
2G+: vacciné, guéri + testé.
Les personnes doivent être guéries ou vaccinées et prouver par un test qu'elles sont négatives au coronavirus.
1G: geimpft; vacciné.
Cette application n’a lieu quasiment nulle part. Pour être considérées comme vaccinées, les personnes qui n’ont pas attrapé le Covid doivent recevoir deux injections et les personnes déjà guéries une seule. L'Autriche a prévu la vaccination obligatoire dès février prochain. Le Costa Rica a imposé cette mesure pour ses hôtels et ses restaurants.
Le monde germanophone a trouvé une astucieuse manière de parler des différents niveaux de protection sanitaire qui composent les mesures. Il s’agit de la règle des 3G, 2G ou 1G.
3G: geimpft, genesen, getestet; vacciné, guéri, testé.
Chaque statut permet de disposer du certificat Covid pour une durée limitée spécifique. Les personnes ne voulant pas du vaccin peuvent prouver par un test qu'ils sont négatifs au Covid. Il s’agit de l’application pratique la plus répandue, bien qu'elle tende à être remplacée par la 2G.
2G: geimpft, genesen; vacciné, guéri.
Prouver par un test que l’on est négatif au Covid ne suffit plus à se rendre librement en intérieur, dans les restaurants ou commerces: il faut être guéri ou vacciné. Après l'Allemagne et l'Autriche, cette application s'est récemment généralisée dans de nombreux commerces en Suisse, sur indication du Conseil fédéral.
2G+: vacciné, guéri + testé.
Les personnes doivent être guéries ou vaccinées et prouver par un test qu'elles sont négatives au coronavirus.
1G: geimpft; vacciné.
Cette application n’a lieu quasiment nulle part. Pour être considérées comme vaccinées, les personnes qui n’ont pas attrapé le Covid doivent recevoir deux injections et les personnes déjà guéries une seule. L'Autriche a prévu la vaccination obligatoire dès février prochain. Le Costa Rica a imposé cette mesure pour ses hôtels et ses restaurants.
Tendance à la hausse, mais pas de ruée
La tendance à la hausse, même si on ne peut pas vraiment parler de ruée. Elle se manifeste aussi dans les cantons. À Fribourg, par exemple, la situation est à la hausse, avec environ «deux fois plus de personne qui viennent recevoir leur première dose», indique la porte-parole du Service de la santé publique Claudia Lauper. Et d'ajouter: «Mais nous avons encore de la place!»
La situation est similaire dans le canton de Berne. «Chaque jour, environ 600 à 700 primo-vaccinations sont administrées. La tendance pour l'injection d'une première dose est à nouveau légèrement à la hausse», explique Gundekar Giebel, de la Direction de la santé. Dans les centres de vaccination où il faut s'inscrire, les temps d'attente sont «rares et souvent de courte durée».
Dans le reste de la Suisse alémanique, la tendance est similaire. Bâle-Ville constate «une légère augmentation», tout comme à Zurich. «L'approche des fêtes de fin d'année et du Nouvel An devraient contribuer à l'augmentation de la demande», analyse Jérôme Weber de la Direction de la santé zurichoise.
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En Valais, un fossé profond
Dans d'autres cantons, en revanche, l'annonce de la règle des 2G n'a pas l'heure pas de conséquences sur le comportement des citoyens. Comme en Valais. «Nous n'avons pas constaté d'augmentation des inscriptions pour recevoir une première dose», écrit le Département de la santé valaisan.
Les centres de vaccination ne sont pourtant pas vides. «La demande est élevée pour les vaccinations de rappel, mais faible pour les primo-vaccinations», détaillent les autorités. Le fossé semble être profondément creusé entre ceux qui veulent du vaccin, troisième dose comprise, et les non-vaccinés.
La situation est similaire en Appenzell Rhodes-Extérieures et dans le canton qui l'entoure, Saint-Gall, ainsi qu'à Schwytz. Les régions de Suisse centrale et orientale sont connues pour être les zones du pays les plus réticentes à la vaccination, avec un taux inférieur à la moyenne nationale. Soleure, pour sa part, a vu baisser le nombre d'inscriptions pour une primo-vaccination.
«Je ne veux pas finir à l'hôpital»
Lundi à Schwytz, Peter Lüönd faisait recevait justement sa première dose. Le facteur déterminant qui l'a poussé à passer le pas est la durée de validité raccourcie des test pour le certificat Covid, mais aussi la menace de la règle des 2G. Il se sentait de plus en plus stressé par les restrictions. «Si ça continue, je vais me retrouver devant des portes fermées», a-t-il déclaré à Blick.
Ursula Betschart-Steiner, 62 ans, a elle aussi reçu sa première piqûre. L'augmentation du nombre de cas l'inquiète. «Je ne veux pas finir à l'hôpital», explique-t-elle. Au vu de la règles des 2G, elle peut imaginer qu'il y aura «peut-être un nouveau sursaut et que davantage de personnes veuillent se faire vacciner».
(Adaptation par Alexandre Cudré)