Ils souffrent des injures
Les contractuels n’en peuvent plus d’être les punching-balls de la société

Les incivilités contre les agents de stationnement explosent à Genève et Fribourg, rapporte «20 minutes». Insultes, menaces et agressions physiques affectent leur quotidien, poussant les autorités à renforcer les mesures de protection du personnel.
Publié: 04.10.2024 à 16:23 heures
|
Dernière mise à jour: 04.10.2024 à 19:50 heures
Les «pervenches» en ont marre de se faire insulter, menacer, voire agresser.
Photo: Keystone
Blick_Lucie_Fehlbaum2.png
Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Les incivilités et agressions envers les agents de stationnement augmentent fortement à Genève et Fribourg. Pierre Susini, agent genevois, témoigne à la «20 minutes» des insultes qu'il subit dans le cadre de son travail, soulignant l'impact croissant de ces comportements.

Il rapporte que certains automobilistes n'hésitent plus à l'invectiver ou à jeter les amendes qu'il distribue. Certains passants prennent même les pervenches à partie lorsqu'ils les voient travailler, rapporte le quotidien.

Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.

Pour illustrer cette tendance, Pierre Susini raconte à la RTS une altercation dans la vieille-ville de Genève, où un automobiliste l'a traité de «connard» et d'«abruti». Les actes hostiles ont doublé à Genève en deux ans.

Touchés dans leur vie privée

Damien Zuber, directeur général de la Fondation des parkings, alerte sur le fait que ces incivilités affectent gravement la vie privée des agents et entraînent un taux d'absentéisme croissant. Pour répondre à cette situation, la fondation a lancé une campagne de sensibilisation et adopté une politique de tolérance zéro, annonçant des dépôts de plainte systématiques, souligne la chaîne de service public. Les agents bénéficient également d'un soutien psychologique.

À Fribourg, où le contrôle du stationnement est assuré par la police locale, la situation est similaire. Bien que les agressions physiques n'aient pas encore été rapportées, le chef de la police fribourgeoise observe que les injures et menaces se multiplient. Le respect de l'uniforme diminue, selon lui, alors que le nombre de contraventions reste stable.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la