Un des marchés de Noël les plus courus de Suisse romande, celui de Montreux, se termine sur une fréquentation en nette hausse. Si les chiffres exacts ne sont pas encore connus, la barre des 550'000 visiteurs a été «largement» dépassée, relève son directeur Yves Cornaro. «Nous avons retrouvé les visiteurs et les touristes qui ne venaient plus à cause du coronavirus», se réjouit-il auprès de l'ATS.
L'an dernier, le marché avait encore dû composer avec les contraintes sanitaires, attirant environ 400'000 visiteurs. Son record date, pour l'instant du moins, de l'édition 2019 avec environ 600'000 personnes.
Question de météo
Avec une météo globalement clémente depuis l'ouverture le 18 novembre, le succès rencontré par les nouvelles infrastructures, la présence du célèbre Chat de Philippe Geluck, le succès n'est finalement pas une surprise cette 27e édition. A Genève, la météo est au contraire le seul point noir relevé par les organisateurs du marché de Noël à l'heure du bilan. Ils ont comptabilisé un tiers de jours de pluie depuis la mi-novembre. En revanche, la neige n'a pas freiné les quelque 400'000 visiteurs qui ont apprécié cette ambiance particulière dans la rade genevoise.
Le chalet à fondues et le Christmas Pub ont particulièrement bien marché. Des groupes allant jusqu'à 160 personnes en ont profité pour leurs repas de fin d'année. Rien à voir avec l'année 2021 où les annulations se multipliaient en raison de la crise sanitaire. Les 60 artisans qui ont loué des échoppes étaient également satisfaits, selon l'organisatrice Lara Mai Vo Van.
Fribourg pas satisfait
A Fribourg, on tire un bilan inverse. Une demi-douzaine de cabanons défraîchis et dépourvus de décorations, c’est maigre pour attirer le chaland à la rue de Romont, se désole vendredi dans La Liberté Robert Audemars, l’un des responsables de Noël Fribourg qui constate une baisse générale de fréquentation par rapport à l’an dernier. Il met en en cause le cadre restrictif imposé aux organisateurs par la ville de Fribourg en matière de consommation d’énergie.
Le Porte-parole de la ville, Alexandre Brodard, lui répond, dans La Liberté, que les restrictions énergétiques répondaient par ailleurs à des impératifs symboliques. «La Confédération nous demande à tous de faire des efforts. Il serait donc malvenu de remplir les rues de la ville de guirlandes lumineuses», note-t-il.
Alexandre Brodard souligne cependant que la seule consigne imposée aux organisateurs était de ne pas faire usage d’installations énergivores. «Pour le reste, c’est leur concept.»
Montreux réduit sa consommation
A Montreux, qui a aussi dû s'adapter en visant une réduction de 20 à 30% de sa consommation d'énergie, en renonçant par exemple à sa patinoire et à certaines installations lumineuses, «les visiteurs et les exposants ont compris l'enjeu. Il n'y a pas eu de critiques», relève Yves Cornaro.
Pas de soucis non plus à Genève, même si, les chauffages d'appoint étant interdit, il a tout de même fait un peu froid. Il fallait compter sur la chaleur humaine qui n'a pas manqué, se réjouit Lara Mai Vo Van. Et les nombreux braseros à bois installés à l'extérieur ont fonctionné à plein régime, avec une augmentation de 40% de la consommation de bois.
Il n'y avait pas d'objectif chiffré, mais les lumières ont été partiellement éteintes pendant la nuit. La responsable déplore aussi moins de vandalisme que les années précédentes.
Pareil succès en Suisse alémanique
Le succès a également été au rendez-vous en Suisse alémanique, à l'image du marché de Noël bâlois où se sont pressés jusqu'à un million de visiteurs. Les organisateurs ont relevé un nombre supérieur à la moyenne d'hôtes espagnols et italiens.
A Berne, les organisateurs du marché aux étoiles tirent un «bilan extrêmement positif». Septante-six chalets sont installés pour ce marché jusqu'à la fin de l'année sur la Kleine Schanze. Pour le marché de Noël sur la Münsterplatz, le soulagement est grand de ne plus être soumis à des restrictions. «Les chiffres d'affaires de 2022 sont probablement comparables à ceux d'avant Corona», a déclaré l'organisateur à l'agence de presse l'ATS.
(ATS)