Le Conseil fédéral doit se prononcer ce mercredi sur les mesures dans la lutte contre le coronavirus. Aucun durcissement n'est prévu, il semblerait. Malgré les quelque 30'000 nouvelles infections quotidiennes, les hôpitaux tiennent bon.
Conclusion: dans l'ensemble, la situation reste stable, mais avec un nombre de cas élevé, comme l'a déclaré mardi Virginie Masserey de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) lors de la conférence de presse des experts de la Confédération. «Mais nous devons encore être très prudents, a-t-elle ajouté. Nous ne savons pas comment la situation va évoluer dans les prochaines semaines.»
La Confédération n'a donc aucune raison de céder à la panique, ni de lever l'alerte. Elle a soumis à l'appréciation des cantons une large palette de mesures supplémentaires possibles, allant d'assouplissements à de nouveaux durcissements. Aucune orientation claire ne se dessine toutefois.
Si le Conseil fédéral ne devrait pas prendre de décisions drastiques, il aura beaucoup de sujets de discussion à aborder lors de sa réunion hebdomadaire à 11 heures.
Prolongation: Le point de discussion le plus important au Conseil fédéral est la prolongation des mesures actuellement en vigueur, comme la réglementation des 2G ou l'obligation de travailler à domicile. Le ministre de la Santé Alain Berset souhaite les maintenir jusqu'à fin mars, avec l'option de les interrompre plus tôt, si possible. De nombreux cantons souhaitent toutefois limiter ces mesures à fin février, ce qui suscite la sympathie chez les bourgeois, notamment chez les conseillers fédéraux UDC Ueli Maurer et Guy Parmelin. Selon nos informations, un délai plus court a toutes les chances d'aboutir. L'obligation de travailler à domicile est également un point de discorde. Le département de l'économie de Guy Parmelin souhaiterait que celle-ci soit atténuée à une recommandation, murmure-t-on à Berne.
Quarantaine: La semaine dernière, le Conseil fédéral a réduit de moitié la durée de la quarantaine et de l'isolement, la ramenant à cinq jours. Au vu du nombre élevé de cas, avec un nombre de cas non déclarés encore plus élevé, on peut se demander s'il faut vraiment miser sur une plus grande responsabilité individuelle en matière de quarantaine. Deux tiers des cantons se sont néanmoins prononcés en faveur d'un passage à l'auto-quarantaine sans ordre des autorités. Les capacités de test et le traçage de contact sont actuellement «fortement limités» en raison du nombre élevé de cas, comme l'a déclaré le médecin cantonal en chef Rudolf Hauri mardi devant les médias. Mais les décideurs semblent encore hésiter à franchir le pas. La question est très controversée, dit-on à Berne. Les observateurs estiment qu'il est encore trop tôt pour un changement de système. Mais il n'est pas totalement exclu.
Des durcissements: Le Conseil fédéral devrait pour l'instant renoncer à des durcissements, même s'il a évoqué lors de la consultation l'obligation de porter un masque à partir de 8 ans, l'interdiction de consommer dans les transports publics ou l'enseignement à distance dans les hautes écoles. «Nous n'avons pas besoin de cela», telle est la réponse des cantons. Le nombre de cas ne nécessiterait pas, pour l'instant, de mesures radicales.
Validité du certificat: La réduction de la durée de validité du certificat pour les personnes vaccinées et guéries de 365 à 270 jours est incontestée. La Suisse s'aligne ainsi avec la durée de validité des certificats de l'UE. Pour la plupart des gens, il est essentiel que le certificat suisse continue d'être accepté par nos voisins.
Le Conseil fédéral se réunit quand même
Bien que peu de décisions de grande portée soient prises mercredi, le Conseil fédéral se réunit tout de même. Initialement, celle-ci aurait dû être annulée en raison du Forum économique mondial de Davos (WEF), qui est finalement tombé à l'eau. Mardi soir, le porte-parole du Conseil fédéral André Simonazzi a tweeté que le gouvernement national se réunirait tout de même.
(Adaptation par Jocelyn Daloz)