Les chiffres du Covid stagnent
La Confédération se dit «légèrement surprise»

Le nombre de cas de Covid-19 stagne. La Suisse sera-t-elle épargnée par le raz-de-marée Omicron que les experts craignent? À 14 heures, la Task Force de la Confédération et des cantons fait le point sur la situation actuelle.
Publié: 18.01.2022 à 13:56 heures
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Dernière mise à jour: 18.01.2022 à 15:37 heures
Virginie Masserey.
Photo: keystone-sda.ch

Les chiffres sont encourageants. La Suisse a enregistré près de 68'000 cas de contamination par le Covid au cours du week-end, près de 29'000 aujourd'hui. S'il s'agit certes d'un nouveau record pour le week-end, ce ne sont que 7% de plus que les cas annoncés au début de la semaine dernière. Depuis le début de l'année, l'incidence sur 7 jours est stable, quoique à un niveau très élevé. L'augmentation redoutée du nombre d'hospitalisations et de patients en soins intensifs ne s'est pas produite jusqu'à présent.

Beaucoup de crainte pour pas grand-chose, en somme? Il y a une semaine, la Task Force scientifique de la Confédération mettait en garde contre une vague très importante fin janvier. Les scientifiques se sont appuyés sur des modèles montrant que jusqu'à un tiers de la population pourrait être infecté en l'espace d'une semaine. Et que cela pourrait devenir un problème pour les hôpitaux - malgré les évolutions généralement bénignes chez Omicron.

La vague Omicron stagne à un haut niveau, reconnaît Virginie Masserey, cheffe de section à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) mardi devant les médias à Berne. Les nouvelles infections touchent surtout les jeunes et la population active.

Le variant Omicron prédomine à plus de 90%: la vague semble stagner à un haut niveau, a déclaré la responsable de la section Contrôle de l’infection et programme de vaccination, lors du point de presse des experts de la Confédération. Il est probable que le nombre de cas augmente, mais plus lentement, selon elle.

Fortes disparités entre les cantons

Les cantons les plus affectés sont ceux de la région lémanique et du Tessin, avec les incidences les plus élevées sur 14 jours, avec Genève à 6500 cas sur 100'000 habitants. C'est aussi la région lémanique qui voit la plus forte augmentation des hospitalisations.

L'impact sur les soins aïgus est net, mais l'occupation des soins intensifs reste gérable. «On ne s'explique pas vraiment ces différences géographiques et on ne sait pas non plus quelle en sera l'évolution», a dit Virginie Masserey.

Du côté des vaccinations, le nombre de nouvelles personnes vaccinées reste stable: 4% des enfants de 5 à 11 ans ont eu une primovaccination. On compte environ 60'000 vaccinations quotidiennes, essentiellement des troisièmes doses. Quelque 62% des personnes vaccinées sont éligibles pour un rappel.

Une bonne surprise pour le médecin cantonal zougois Rudolf Hauri

Un journaliste demande frontalement à l'OFSP s'il admet que la Task Force s'est trompée la semaine dernière, quand elle prévoyait un scénario quasi-apocalyptique. Virginie Masserey renvoie notre confrère à la Task Force, dont la cheffe Tanja Stadler est absente aujourd'hui. Elle suppute toutefois: «Nous pouvons supposer qu'il s'agit de modélisations qui ne se sont pas vérifiées. Mais nous devons encore être très prudents. Nous ne savons pas comment la situation va évoluer dans les prochaines semaines». Il se pourrait en effet que la situation s'aggrave encore et que les hospitalisations augmentent elles aussi, a-t-elle ajoutée.

(ATS/Blick)

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