Les syndicats de la fonction publique vaudoise exigent une meilleure indexation des salaires. S'ils prennent acte de l'intention du Conseil d'Etat d'indexer les salaires en fonction de l'indice des prix à la consommation (IPC) d'octobre, à hauteur de 0,6 %, ils estiment que le renchérissement réel du coût de la vie «dépasse très largement» l'offre gouvernementale.
Cet indice «ignore des postes de dépenses cruciaux pour de nombreux ménages, comme l'augmentation constante des loyers, les primes d'assurance maladie, les coûts énergétiques et les produits alimentaires», écrivent jeudi dans un communiqué la Fédération des sociétés de fonctionnaires (FSF Vaud), la Fédération syndicale SUD et le Syndicat des services publics SSP Vaud).
Ils soulignent que l'Office de la statistique du canton de Vaud a évalué ce printemps que les salaires réels du secteur public vaudois ont baissé de 4,3% entre 2020 et 2022 alors qu'ils sont restés stables dans le secteur privé.
Face à cette indexation qui ne représente que le strict minimum légal, les syndicats demandent officiellement au Conseil d'Etat d'ouvrir des négociations «dans les plus brefs délais» pour «garantir un rattrapage salarial à la hauteur des besoins réels des salariés».
Ces discussions devront «impérativement» intégrer l'impact complet de la hausse du coût de la vie sur les ménages. «Il s’agit d'initier dès le 1er janvier 2025 un rattrapage salarial par rapport aux pertes de salaires réels subies par les employés des services public et parapublic du canton ces cinq dernières années», expliquent-ils.