Et certains mandats juteux aussi...
Fin mai, Credit Suisse appartiendra à l'histoire

Fin mai, une ère prendra fin. Avec la fusion juridique de l'UBS et de Credit Suisse, certains managers perdront des mandats supplémentaires, lucratifs, voire directement leur emploi.
Publié: 14.05.2024 à 07:58 heures
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Le 31 mai au plus tard, les maisons mères de l'UBS et de Credit Suisse fusionneront.
Photo: Sven Thomann
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Beat Schmid

Le 31 mai au plus tard, ce sera la fin. À cette date, Credit Suisse AG n'existera officiellement plus. 141 ans après sa création, la banque cessera d'exister. Conformément au coup de tonnerre de l'année dernière, UBS AG absorbera Credit Suisse AG. 

Cette fusion marque ainsi le début d'une nouvelle ère. Après l'accord d'urgence du 19 mars 2023, le 31 mai est l'une des étapes les plus importantes du rapprochement des deux grandes banques. Ce n'est qu'après la fusion juridique des deux maisons mères que l'UBS pourra commencer à transférer les clients de Credit Suisse sur ses propres systèmes – si ces derniers le souhaitent. Ce sera alors le début d'un long processus qui ne s'achèvera que l'année prochaine.

Qu'adviendra-t-il de la direction de Credit Suisse?

La fusion juridique entraîne toutefois des changements qui prennent effet immédiatement. La direction générale et le Conseil d'administration de Credit Suisse seront dissous. 

L'UBS ne veut pas encore dire ce qu'il adviendra des onze membres de la direction de Credit Suisse. Seront-ils maintenus dans leur emploi ou licenciés? Jusqu'à présent, la seule information qui a filtré est que le CEO de Credit Suisse, Ueli Körner, va quitter la grande banque. Le sort des autres hauts responsables n'est pas encore officiellement connu.

Deux d'entre eux font partie de la direction de Credit Suisse depuis plusieurs années déjà. C'est le cas du responsable pour la Suisse André Helfenstein, la responsable des ressources humaines Christine Graeff ou encore la responsable de la conformité Nita Patel. D'autres n'ont été hissés à des fonctions importantes qu'en 2023, car certains membres de la direction avaient démissionné.

Les honoraires supplémentaires disparaissent

Il sera intéressant de voir ce qu'il adviendra d'Yves-Alain Sommerhalder. L'homme avait déjà quitté Credit Suisse pour l'UBS avant l'effondrement, mais il est revenu l'année dernière pour diriger le Wealth Management. La question de savoir s'il reviendra au Private Banking de l'UBS reste ouverte. 

Le président du Conseil d'administration de Credit Suisse est Lukas Gähwiler, qui est également vice-président de l'UBS et membre du Conseil d'administration de la maison d'édition Ringier, qui publie Blick. Ses honoraires d'un million de francs pour son rôle supplémentaire de président du Credit Suisse devraient être supprimés.

D'autres membres du Conseil d'administration de l'UBS siégeaient aussi au sein de Credit Suisse AG et recevaient pour cela des indemnités supplémentaires. Ces honoraires disparaîtront.

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