La semaine dernière, un institut bernois a sondé les taux d'approbation de la loi Covid. Les résultats ont montré qu'une majorité des électeurs verts approuveront le projet de loi à la fin du mois de novembre. En revanche, 24% d'entre eux le rejettent.
Ce pourcentage de «non» est trop élevé selon la direction du parti, qui a par conséquent décidé de contrecarrer cette tendance à coup de campagne d'information ciblée.
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D'une part, un bulletin d'information et une campagne en ligne devraient une fois de plus faire connaître la position de la direction du parti aux membres et aux sympathisants. Mais le plus important reste néanmoins le débat direct avec les sceptiques. Et c'est là que les figures de proue et les présidents cantonaux des Verts sont nécessaires.
Grand besoin d'information
Selon la présidente du groupe parlementaire Aline Trede, le parti devrait réagir directement aux commentaires sur les réseaux et aux lettres. L'expérience montre que cela prend beaucoup de temps, mais que c'est encore la méthode la plus efficaces pour dialoguer avec les personnes qui ont des doutes.
Il y a un grand besoin d'information, note Aline Trede. De nombreux points critiqués par les détracteurs ne sont pas réglementés par la loi Covid, mais relèvent en réalité de la loi sur les épidémies.
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«Grosso modo, il y a deux courants à la base qui sont sceptiques sur cette question», explique la conseillère nationale bernois. «L'un est constitué par nos électeurs à tendance anthroposophique, et l'autre par ceux qui sont très sensibles aux questions qui touchent à nos droits fondamentaux.»
«Ce n'est pas une restriction de nos droits fondamentaux»
Ce deuxième groupe est naturellement proche des Verts «parce que nous défendons fortement les droits fondamentaux, sans aucun doute, déclare Aline Trede. Parfois même cela ne nous attire pas beaucoup de sympathie populaire; dans le cadre des discussions sur la manière de gérer le terrorisme, par exemple. Et pourtant, nous ne faisons aucune concession à ce sujet.»
Les dernières semaines ont effectivement montré que la droite n'est pas la seule à résister à la loi sur le certificat Covid. S'il fallait définir un point de bascule, cela est apparu le plus clairement lorsque l'écrivaine Sibylle Berg s'est ouvertement prononcée contre le projet de loi. Aline Trede rétorque: «A ces personnes, je dis clairement que cette loi sur le Covid n'est pas une restriction de nos droits fondamentaux, personne n'enlève la liberté de quiconque!»
À rappeler que ce sont principalement les activités de loisirs qui seront concernées par cette réglementation.