Elle y voit un «acharnement»
Chloé Frammery reconnue coupable d'enregistrement non-autorisé

La coronasceptique genevoise Chloé Frammery, candidate aux États, a été reconnue coupable vendredi 27 octobre d'enregistrement non-autorisé. Elle avait enregistré à son insu une conseillère au chômage en août 2022.
Publié: 29.10.2023 à 17:59 heures
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Dernière mise à jour: 07.11.2023 à 12:29 heures
Malheureuse au National, l'ancienne professeure de mathématiques est désormais candidate aux États. Elle vient d'être condamné pour avoir enregistré sa conseillère au chômage à son insu.
Photo: Keystone
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Chloé Frammery aurait aimé être acquittée. Le juge du Tribunal de police genevois qui l'a reconnue coupable d’enregistrement non autorisé de conversations en a décidé autrement vendredi 27 octobre. La candidate malheureuse au National, qui brigue un siège au Conseil des États, a été condamnée avec sursis à 30 jours-amendes, rapporte la «Tribune de Genève».

Difficile à comprendre

Personne ne semble totalement saisir pourquoi celle qui se présente désormais comme journaliste a enregistré sa conseillère au chômage en secret. Les faits remontent au moins d'août 2022. Alors récemment licenciée par l'État de son poste d'enseignante de mathématique, Chloé Frammery va s'inscrire au chômage. Durant l'entretien avec sa conseillère en placement de l’Office cantonal de l’emploi (OCE), elle allume le dictaphone de son natel.

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L'enregistrement a fini sur son canal Telegram, rassemblant, à l'époque, 15'000 abonnés. Finalement supprimée, la bande a eu le temps d'être signalée à l'OCE. La conseillère a déposé plainte.

Question de principe

Absente des débats de la semaine dernière, cette dernière était présente lors du verdict, écrit le quotidien. Le juge a alors rouvert les débats. La conseillère, que l'on entend peu sur l'enregistrement, a confié son malaise. Face à la coronasceptique et à ses 25 soutiens, elle a affirmé que des excuses de celle qui l'a enregistrée n'auraient rien changé. Question de principe.

L'avocat de la défense a tenté d'argumenter que la bande, où la conseillère est à peine audible, pas identifiable et n'exprime pas d'opinions, ne porte pas préjudice à cette dernière.

Peine réduite

Le juge qui a prononcé Chloé Frammery coupable d'enregistrement non autorisé a notamment douté de l'intérêt public à enregistrer cet échange, indique la «Tribune de Genève». Mais il a tenu compte des excuses de l'ancienne enseignante, ainsi que de la suppression rapide de la pièce incriminante. Sa peine a été réduite de 45 à 30 jours-amendes avec sursis, et son amende annulée.

Mais la candidate à la Chambre haute, qui voit dans cette affaire un acharnement personnel, a annoncé via son avocat qu'elle ferait appel.

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