Sur Netflix, Sky et autres, elles font partie des séries les plus populaires: les histoires sur les figures politiques puissantes captivent le public. «House of Cards», «Trump – An American Dream» ou «Borgen» parlent de l'influence et des scandales en politique.
Cela devient particulièrement passionnant lorsqu'une histoire est basée sur des faits réels. Désormais, la Suisse pourrait elle aussi avoir droit à une série politique prometteuse. La télévision alémanique SRF s'attaque à un sujet explosif: elle prévoit une série fonctionnalisée sur Elisabeth Kopp, la première femme à avoir siégé au Conseil fédéral. C'est ce que le Blick a appris de sources sûres.
Il semblerait que l'on s'oriente vers un docu-fiction. La scénariste primée Simone Schmid est notamment impliquée dans le projet. Elle s'est fait connaître avec les films à succès «Zwingli» et «Jagdzeit» ainsi qu'en tant que co-auteur de la série «Der Bestatter».
Une ascension sans précédent, une chute drastique
L'histoire de Elisabeth Kopp promet du drame à l'état pur. La vie et l'action de cette femme PLR zurichoise, décédée en 2023 des suites d'une longue maladie, ont laissé des traces dans l'histoire récente. Elisabeth Kopp a connu une ascension sans précédent et une chute drastique.
Officiellement, on préfère rester discret, car beaucoup de choses sont encore dans le vague. Interrogée, la SRF ne souhaite pas commenter les projets. Une porte-parole confirme seulement que le département fiction travaille actuellement sur un projet de développement de série sur l'histoire d'Elisabeth Kopp. Le projet se trouve à un «stade précoce de développement», rien n'est prêt.
La vie d'Elisabeth Kopp offre néanmoins tout ce dont une bonne intrigue a besoin: elle et son mari, l'éblouissant avocat d'affaires Hans W. Kopp (1931-2009), se sont hissés dans les plus hautes sphères du pays. Peu de couples ont autant ému l'opinion publique à l'époque. Elisabeth Kopp a été la première femme à occuper de nombreux postes politiques et son élection au Conseil fédéral en 1984 a couronné sa carrière.
Un coup de téléphone fatal
Mais en 1989, sa carrière s'est brutalement arrêtée: son mari a été accusé d'être impliqué dans une affaire de blanchiment d'argent. Elisabeth Kopp l'avait mis en garde au téléphone contre une enquête et avait passé la conversation sous silence. Sous la pression massive de l'opinion publique, la première conseillère fédérale avait démissionné.
Elle a été acquittée du reproche de violation du secret de fonction. Elle a perdu son poste moins à cause de sa faute que parce qu'elle avait d'abord nié l'appel.
L'évaluation de l'héritage politique d'Elisabeth Kopp a fait l'objet de controverses, même après sa mort. Les critiques l'accusent de n'avoir jamais reconnu ses erreurs. Mais pour la plupart, elle est depuis longtemps considérée comme une icône du mouvement féministe. Une série télévisée pourrait marquer de manière décisive l'image que l'on se fait d'Elisabeth Kopp.