Cible de prédilection: les seniors. Armes du crime: un coup de téléphone et la tchatche. L'escroquerie au «faux banquier» a fait une nouvelle victime à Genève. «N'hésitez pas, raccrochez!», conseille la police.
La Brigade genevoise de répression des cambriolages et vols (BRCV) a recueilli le témoignage d'une personne âgée, dépouillée la semaine dernière de «plusieurs milliers de francs», selon un communiqué. La victime explique avoir reçu l'appel d'un numéro correspondant à sa banque.
Ses codes et cartes bancaires récupérés
Au bout du fil, son interlocuteur, se fait passer pour son conseiller financier. Il lui indique que sa carte bancaire a été piratée à son insu.
Le lien de confiance est établi. L'escroc a mis le grappin sur sa proie. La victime âgée suit alors les instructions du pseudo-banquier. Elle communique ses codes PIN et dépose ses cartes bancaires dans sa boîte aux lettres.
Un «coursier» est donc venu les récupérer, malheureusement pas pour le compte de la banque. Et les criminels ont fini par retirer une grosse somme d'argent dans la foulée.
Que faire en cas de doute?
La méthode employée, c'est le spoofing, c'est-à-dire une attaque par usurpation d'identité. Ici, le fait d'appeler avec un numéro qui correspond à celui de la banque permet de montrer patte blanche aux cibles et de «profiter de leur crédulité».
La police cantonale rappelle qu'il ne faut jamais communiquer ses données personnelles, ni ses codes de cartes bancaires a des inconnus qui vous sollicitent par téléphone: «Dans le doute, il faut raccrocher et contacter directement son organisme bancaire, en composant soi-même le numéro d'appel correspondant.»
C'est bien simple: les banques ou autres organismes du genre ne demandent jamais les codes confidentiels et n'envoient personne à domicile pour récupérer des cartes bancaires. En cas de préjudice financier avéré, recommande la police, il faut «déposer une plainte à la police dans les plus brefs délais» et «contacter son établissement bancaire pour demander un retour des fonds».