Les cas de personnes arnaquées s'accumulent depuis la semaine passée. Ce boom pousse la police genevoise à publier un message de prévention à la population. Si ces entourloupes bernent beaucoup les seniors, elles sont toujours plus ingénieuses et tout le monde peut se faire piéger. Voici les deux qui tournent le plus en ce moment:
Les faux accidents de la circulation
«Les victimes ciblées sont des personnes âgées circulant seules au volant de leur véhicule», informe Aline Dard, porte-parole de la police genevoise. Les victimes sont repérées aux abords de centres commerciaux, de stations-service ou dans le trafic.
L'auteur ment, parfois à l'aide d'un complice, à la personne lésée, prétendant qu'elle a touché leur rétroviseur. Ils souhaitent «s'arranger à l'amiable» et jouent sur le stress ressenti par la victime. L'auteur de l'escroquerie passe alors un faux coup de fil à son assureur, et demande au senior en panique un dédommagement en cash.
«L'auteur peut également inciter la victime à se rendre à un distributeur à billets pour effectuer un retrait d'argent. Pour ce faire, l'intéressé peut monter dans le véhicule du lésé afin de s'assurer qu'il ne puisse pas changer d'avis, appeler un proche ou la police, met en garde la porte-parole».
Il ne faut jamais donner d'argent à un inconnu pour régler un litige, quel qu'il soit, rappelle les forces de l'ordre. Les victimes potentielles peuvent toujours appeler le 117 en cas de doute.
Un message en anglais se fait passer pour la police, les douanes ou autre autorité
Ces cas d'escroqueries touchent des victimes de tous âges. Une voix enregistrée, en anglais, annonce un problème lié à la carte d'identité de l'appelé. La voix se fait souvent passer pour la police, parfois pour les douanes ou pour l'administration fédérale.
L'arnaque marche car les numéros qui appellent sont des numéros de portables suisses. Ils sont «spoofés», explique la police genevoise. «Il s'agit d'une méthode qui permet d'afficher un numéro d'appelant, généralement des numéros fixes ou de téléphones portables suisses, alors qu'il ne s'agit pas de celui d'origine, souvent composé depuis l'étranger.»
C'est un cas de phishing qui vise à collecter des données personnelles en vue de les utiliser à l'insu des personnes, notamment comme moyen de paiement. «La police ou tout autre organisme de l'Etat, ne vous contactera jamais pour vous demander des informations personnelles par téléphone, de l'argent ou des codes d'identification.»
Voici ce qu'il faut faire si toutefois des renseignements étaient transmis:
- s'annoncer le plus vite possible au poste de police le plus proche
- annuler ou renouveler les pièces d'identité concernées
- bloquer les cartes de paiements auprès de la banque ou de la poste
- annoncer un 'cyberincident' sur la plateforme de la Confédération, même si vous avez immédiatement raccroché
Si de l'argent a été prélevé par les escrocs, il faut porter plainte et contacter sa banque pour demander un retour des fonds.