Construction, informatique...
Voici les emplois où l'on gagne bien sa vie sans diplôme universitaire

Il n'est pas nécessaire d'avoir un diplôme universitaire pour atteindre des sphères salariales élevées. Blick montre où il est possible d'obtenir de bons revenus, à condition de s'investir et de vouloir se former.
Publié: 19.05.2023 à 05:59 heures
|
Dernière mise à jour: 19.05.2023 à 09:41 heures
1/5
Dans le secteur de la construction, il est tout à fait possible d'obtenir de bons salaires même sans formation académique.
Photo: Keystone
RMS_Portrait_AUTOR_293.JPG
Jean-Claude Raemy

L’article de Blick sur l’étude salariale 2023 de HES Suisse (l’association faîtière des diplômé-e-s des hautes écoles spécialisées) a interpellé nos lecteurs et lectrices. Celui-ci explique que les étudiants des hautes écoles spécialisées suisses gagnent toujours plus d’argent.

Ce qui a touché la corde sensible? Le fait que l’étude en question souligne que – même sans diplôme universitaire – et avec un emploi plus simple, il est possible d’obtenir un bon salaire – à condition de s’investir et de vouloir se former. Or, certains lecteurs et lectrices le déplorent, malgré le fait que le lien entre le niveau de formation et le montant du salaire reste incontesté.

Par exemple, selon l’aperçu des CCT du syndicat Unia, le salaire médian d’un vendeur automobile avec brevet fédéral, âgé de 35 ans, cadre moyen et employé à plein temps dans le canton de Berne, est de 9200 francs par mois. Sur la base de 13 salaires mensuels, cela représente près de 120’000 francs par an. Comme pour l’étude de HES, ces valeurs varient selon les régions. C’est du côté de Zurich que l’on trouve les meilleurs salaires, et au Tessin les plus bas.

Avec un diplôme HES, les salaires médians sont, certes, légèrement plus élevés. Mais déjà avec une maturité ou un brevet fédéral, les revenus peuvent être très confortables.

Le secteur du bâtiment: une activité rentable

Il est tout à fait possible de bien gagner sa vie dans le bâtiment. «C’est dans le secteur de la construction que les salaires des artisans sont les plus élevés au monde», explique Matthias Engel, porte-parole de la Société suisse des entrepreneurs (SSE).

Selon l’Office fédéral de la statistique, le salaire médian en Suisse avec un emploi à temps plein est de 6665 francs (chiffre de 2020). Pour l’ensemble du personnel de chantier du secteur de la construction, il est presque 1000 francs de plus, à 7610 francs.

Selon Matthias Engel, le salaire médian des contremaîtres est de 8400 francs (y compris la part du 13e mois, sans frais ni allocations) – et celui des chefs de chantier se situe même dans les cinq chiffres. Mais la SSE n’établit pas de statistiques à ce sujet.

«Le cliché largement répandu selon lequel on ne peut faire carrière qu’en costume-cravate n’est définitivement pas vrai», constate le porte-parole. Plus un poste est élevé dans la construction, plus les professionnels sont recherchés.

ProfessionSalaire annuel
Responsable immobilier150’000 francs
Collaborateur du service extérieur, distribution140’000 francs
Responsable du service clientèle IT132’000 francs
Vendeur automobile avec maîtrise120’000 francs
Contremaître100’000 francs
Assistant informatique senior94’000 francs

Les jeunes s’intéressent de nouveau aux métiers du bâtiment. Ceux-ci remarqueraient que ces activités offrent de nombreuses possibilités de promotion. Une chose est claire: celui qui se perfectionne améliore nettement son salaire.

Différents facteurs jouent un rôle

Ce n’est donc pas seulement la formation académique qui détermine le niveau de salaire. «En principe, la fixation des rémunérations se fait surtout sur la base de l’offre et de la demande», constate Timon Forrer, directeur de l’entreprise de conseil Kienbaum. Cela signifie que les fonctions particulièrement recherchées sont mieux rémunérées, indépendamment des exigences de formation.

En outre, l’âge reste un facteur décisif, même si de plus en plus d’entreprises prennent des décisions principalement sur la base de la fonction, des performances et du potentiel des employés. Selon Timon Forrer, d’autres facteurs décisifs sont le fait qu’une fonction assume ou non un rôle de direction, ainsi que le secteur, la taille de l’entreprise et sa localisation.

La vente et l’informatique offrent des opportunités

Mais où peut-on gagner particulièrement bien sa vie, même sans formation académique? «Pour de nombreuses postes dans la distribution, il n’y a pas d’exigence de formation académique», sait Timon Forrer. Dans ce domaine, il est possible d’obtenir des salaires qui peuvent être nettement supérieurs à ceux des professions académiques classiques.

Les systèmes de rémunération des commerciaux sont généralement basés sur la performance. «Les commerciaux qui réussissent peuvent ainsi obtenir des salaires annuels nettement supérieurs à 150’000 francs par an», continue le spécialiste. Un collaborateur du service externe de distribution avec une longue expérience peut atteindre un salaire brut de 140’000 francs. Un directeur immobilier peut même dépasser ce chiffre, avec 150’000 francs annuellement.

Pour les profils IT également, l’expert observe que les entreprises recrutent de plus en plus des collaborateurs sans formation académique et qu’elles sont surtout attentives à leurs compétences.

«Ainsi, avec des performances appropriées et des formations continues, il est possible de gagner 100’000 francs et plus par an, même avec une carrière spécialisée», conclut Timon Forrer. Selon les chiffres de Kienbaum, un spécialiste senior en assistance informatique peut gagner jusqu’à 94’000 francs et ce montant s’élève même à 132’000 francs pour le directeur d’un service clientèle informatique.

Enfin, il convient de mentionner ici les carrières à un poste de direction. «Là aussi, dans de nombreux domaines, il est possible de gagner plus de 100’000 francs par an sans formation académique, à un poste de chef d’équipe.»

Découvrez nos contenus sponsorisés
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la