Le salaire médian monte à 104'000 fr.
Les étudiants des hautes écoles spécialisées suisses gagnent toujours plus d'argent

Une récente étude le montre: le salaire médian des diplômés des hautes écoles spécialisées suisses a nettement augmenté ces deux dernières années. Les différences entre les domaines professionnels et entre les sexes sont toutefois considérables.
Publié: 17.05.2023 à 06:37 heures
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Dernière mise à jour: 14.06.2023 à 08:32 heures
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L'étude salariale 2023 de FH Suisse montre une croissance des salaires des diplômés de hautes écoles suisses (HES).
Photo: Headway / Unsplash
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Jean-Claude Raemy et Priska Wallimann

L'étude salariale 2023 de HES Suisse, l'association faîtière des diplômé-e-s des hautes écoles spécialisées, vient renforcer certains clichés sur les salaires suisses… mais contient aussi son lot de surprise.

Blick a eu un accès exclusif aux données de l'étude, pour laquelle 13'463 personnes ont été interrogées dans toutes les régions linguistiques de Suisse – toutes diplômées de hautes écoles spécialisées suisses (HES), mais avec des grades académiques différents.

Les salaires augmentent à nouveau

Premier constat: les salaires bruts des diplômés de HES ont sensiblement augmenté par rapport à la dernière étude datant de 2021. Le salaire médian s'élève actuellement à 104'000 francs. Il y a deux ans, cette valeur était encore d'à peine 100'000 francs.

Précision importante sur le salaire médian. La valeur de ce dernier coupe le groupe des salariés en deux: cela signifie que 50% des personnes interrogées ont un salaire supérieur à cette valeur, et les 50% restants un salaire inférieur. Contrairement au salaire moyen, il présente une valeur qui permet d'avoir une meilleure représentation des écarts de salaire.

Selon HES Suisse, la nette augmentation des salaires par rapport à la dernière enquête s'explique par la reprise économique et les besoins accrus en personnel. De plus, de nombreux employés ont pu négocier au moins une compensation du renchérissement lors de leurs entretiens annuels. Toujours selon l'enquête, 70% des personnes interrogées ont obtenu une augmentation de salaire pour cette année. Plus de 50% ont obtenu une augmentation de salaire allant jusqu'à 5%. La part de ceux qui n'ont rien fait sur le plan salarial est nettement plus faible qu'il y a un an.

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Résultats peu étonnants selon les secteurs

Les salaires médians selon les secteurs sont relativement attendus. Les finances, les assurances, l'industrie pharmaceutique, l'informatique et l'administration publique ont comme d'habitude une nette longueur d'avance. Dans le secteur des finances et des assurances, le salaire médian est de 120'000 francs. De l'autre côté de l'échelle, on trouve le secteur art/culture/spectacle avec un salaire médian de seulement 69'271 francs. C'est pratiquement la moitié!

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C'est le secteur de l'architecture et de l'ingénierie qui enregistre la plus nette augmentation de salaire. Ici, la médiane s'élève à près de 95'000 francs, contre 87'100 francs il y a deux ans.

Le lieu de travail est déterminant pour le montant du salaire. En Suisse alémanique, les salaires sont généralement plus élevés qu'en Suisse romande et au Tessin. Parmi les cantons, Zurich est clairement en tête, avec une médiane d'un peu plus de 111'000 francs par an. Mais ce sont les cantons de Suisse orientale qui ont le plus progressé: en deux ans, le salaire médian y est passé de 100'000 à 106'000 francs.

On pourrait supposer que les salaires élevés sont liés à l'âge des personnes interrogées. Or, près de 70% des participants à l'étude ont moins de 40 ans. En outre, les niveaux de salaire inférieurs ont augmenté de manière disproportionnée: les cadres inférieurs ont nettement rattrapé leur retard depuis la dernière étude, avec un salaire médian qui s'élève désormais à 106'000 francs (contre 101'000 francs auparavant).

Les salaires médians élevés sont davantage liés au grade. Près de 60% des personnes interrogées occupent des postes de cadres, 13% sont des cadres supérieurs. «L'étude confirme que les diplômés des hautes écoles spécialisées jouent un rôle porteur dans la société et l'économie», souligne Toni Schmid, directeur de HES Suisse.

Les salaires des femmes sont toujours plus bas

L'étude révèle également que les salaires médians des femmes sont plus bas que ceux des hommes. Au niveau national, la différence est énorme: 113'000 francs de salaire médian pour les hommes, 92'000 francs pour les femmes. Cette disparité est particulièrement prononcée en Suisse alémanique.

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Certes, les chiffres doivent être considérés avec prudence, car le sexe, la position de cadre, l'âge et d'autres critères sont ici mélangés et ne sont pas spécifiquement pris en compte. Mais le nombre de personnes interrogées et l'actualité des salaires de référence permettent de conclure que les salaires des femmes et/ou la proportion de femmes occupant des postes de cadres supérieurs sont plus faibles – ce qui corrobore les résultats d'une étude de l'Union syndicale suisse.

Un coup d'œil montre en outre que la volonté de formation continue est plus grande chez les femmes que chez les hommes. Ainsi, seules 37% des femmes déclarent ne pas avoir l'intention de suivre une formation continue, alors que ce chiffre est de 42% chez les hommes. De manière générale, l'intérêt pour la formation continue est important. Ainsi, 60% des personnes interrogées prévoient d'en suivre une dans un avenir proche.

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