C’est ce qui ressort du deuxième sondage publié mercredi par Tamedia et 20 Minuten en vue des votations du 25 septembre. Les deux volets de la réforme de l’AVS, à savoir le relèvement de l’âge de la retraite des femmes et le financement supplémentaire via une hausse de la TVA, présentent les fossés entre les sexes les plus profonds. Le clivage gauche-droite est également important.
Le relèvement de l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans est un élément dominant dans la formation de l’opinion. Depuis le premier sondage de Tamedia/20 Minuten du 10 août, le taux d’approbation a baissé d’un point de pourcentage, à 52%, tandis que les opposants ont gagné quatre points pour s’établir à 47%.
Les femmes rejettent la réforme à près de deux tiers (63%) tandis que les hommes l’approuvent à 70%. L’électorat rose-vert est fermement opposé au texte. A l’inverse, les sympathisants des partis bourgeois y sont clairement favorables.
Ce sont les 50-64 ans qui rejettent le texte le plus fortement (59%), suivis par les 35-49 ans (50%). Le oui l’emporte en revanche chez les 18-34 ans (57%) et les 65 ans et plus (63%). La réforme de l’AVS serait en outre rejetée en Suisse romande (59%) et au Tessin (57%) mais acceptée en Suisse alémanique (57% de oui). Les habitants des villes sont également plus sceptiques que ceux des agglomérations et de la campagne.
Clivage hommes-femmes sur la TVA
Par rapport au premier sondage, le taux d’approbation de l’augmentation de la TVA en faveur de l’AVS a perdu quatre points, à 54%. Le camp du non a lui gagné cinq points pour s’établir à 43%. Le taux d’indécis est de 3%.
Un clivage hommes-femmes se dessine ici aussi: les femmes rejettent le texte à 53% tandis que les hommes l’acceptent à 65%. La hausse de la TVA obtient un clair soutien auprès des partisans du PLR (74%), des Vert’libéraux (74%) et du Centre (68%). Les retraités sont la catégorie d’âges la plus favorable au texte (66%).
Large opposition concernant l’impôt anticipé
En ce qui concerne la suppression partielle de l’impôt anticipé, le camp du oui a gagné quatre points de pourcentage par rapport au précédent sondage pour s’établir à 34%. Le camp du non a certes perdu deux points de pourcentage, mais conserve une large avance (49%).
Avec 17%, la part des indécis est importante. Moins d’un mois avant la votation, la formation de l’opinion n’est pas encore très avancée.
Le camp rose-vert s’oppose très clairement à la loi. Seuls les partisans du PLR la soutiennent. L’objet obtient le plus de soutien auprès des hommes et des votants de plus de 65 ans. Les Romands et les habitants des villes sont les plus sceptiques.
Les citadins contre l’élevage intensif
L’initiative contre l’élevage intensif récolte 48% d’avis favorables contre 49% d’opposition. Les indécis sont 3%. Lors du premier sondage, la part du oui se situait encore à 55%. Le camp du non a donc gagné six points de pourcentage. Ce schéma est typique pour les initiatives et devrait se poursuivre.
Un clivage hommes-femmes s’observe également pour cet objet. Les femmes y sont nettement favorables (56%) tandis que les hommes le rejettent (59% de non). L’initiative est soutenue par le camp rose-vert, les Vert’libéraux et les citadins. Les partisans de l’UDC, du PLR et du Centre ainsi que les habitants de la campagne forment le camp du non.
Le sondage a été réalisé les 24 et 25 août par l’institut Leewas sur mandat de Tamedia et 20 Minuten. En tout 15’718 personnes y ont pris part, dont 5521 en Suisse romande, 9762 en Suisse alémanique et 435 au Tessin. La marge d’erreur est de +/- 1,3%.
(ATS)