Chaos avant le match LS-Servette
Une Lausannoise terrifiée: «Il y a une ambiance de guerre dans ma rue»

Des ultras genevois ont profité du cortège menant au stade lausannois de la Tuilière, ce dimanche 3 novembre, pour commettre des actes de vandalisme. Une habitante de la capitale vaudoise crie son ras-le-bol face à ces scènes qui ne cessent de se répéter.
Publié: 04.11.2024 à 06:57 heures
|
Dernière mise à jour: 05.11.2024 à 02:57 heures
Des ultras genevois ont profité du cortège menant au stade de la Tuillère pour commettre des actes de vandalisme.
Photo: D.R.
ANTOINE ZOOM (1).png
Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

Sur la pelouse de la Tuilière, le Lausanne-Sport a mis tout son cœur pour remporter son derby lémanique face au Servette FC (1-0), ce dimanche 3 novembre. Dans la rue de la capitale vaudoise, des ultras genevois ont mis, quant à eux, tout le leur à graffer murs et panneaux ainsi qu’à allumer torches et feux d’artifice à en faire pâlir n’importe quelle organisation en charge du 1er Août.

Une Lausannoise, qui a le malheur d’habiter pile sur le chemin de la transhumance de ces fans du ballon rond — plus ou moins à équidistance de la gare et du stade — a contacté Blick pour confier son exaspération. Pour illustrer ses propos, elle glisse une vidéo filmée par ses soins depuis son balcon que nous publions en intégralité.

Les ultras genevois défilent dans les rues de Lausanne
5:54
«Ambiance de guerre»:Les ultras genevois défilent dans les rues de Lausanne

D’une voix claire et assurée, elle raconte la scène comme si elle se déroulait à nouveau sous ses yeux: «Je suis subitement attirée vers ma fenêtre par des détonations. À ce moment, le cortège est encore loin sur le pont de Chauderon. A mes pieds, bon nombre de voitures de police, d’engins blindés et de lanceurs d’eau défilent. Sans aucun effet sur les supporters qui arrivent, 200 mètres plus loin.»

Une «ambiance de guerre»

Elle enchaîne: «Il s’agit de la section Grenat, d’ordinaire plutôt calme. Mais cette fois, dans ma rue, il y a une ambiance de guerre. Enormément de supporters portent une cagoule, ce qui n’est d’ordinaire pas le cas. Plusieurs individus, très organisés, commettent des tags sur les murs tandis que la police, elle, est déjà loin.»

Ce genre de cagoules, notre témoin ne veut plus en voir dans sa rue.
Photo: D.R.

Ce n’est toutefois pas ces actes de vandalisme qui choquent le plus cette mère de famille. «C’est surtout l’ambiance de violence qui dérange, appuie-t-elle. A cause d’elle, nous n’osons pas sortir de chez nous tout le dimanche après-midi, car on ne sait jamais à quelle heure ces personnes vont repasser.»

Comment décrire avec précision l’atmosphère dont elle parle? «Par la fumée, les flammes rouges des engins pyrotechniques, les cris d’individus débiles, les actes répréhensibles et le déploiement de la police qu’on paie avec nos impôts», liste-t-elle.

1/6
Le passage des ultras Grenat était bien visible à la gare de Lausanne ce dimanche.
Photo: D.R.

Elle soupire: «C’est de plus en plus souvent. Pour le prochain match à domicile du Lausanne-Sport, c’est au tour de Sion de venir donc cela sera encore pire… Il y en a vraiment ras-le-bol!»

Une situation bien identifiée

Pour mémoire, le dispositif pour ce Lausanne-Servette était particulièrement scruté. Le dernier derby dans les murs de la capitale olympique avait été émaillé par de graves incidents à l’extérieur du stade.

A Lausanne, plusieurs conseillers communaux (législatif), à l’instar du socialiste Louis Dana et des verts Ilias Panchard et Valéry Beaud se sont emparés de la problématique. Sans toutefois réussir à la résoudre pour l’instant.

Découvrez nos contenus sponsorisés
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la