«Le mouvement sera bien plus fort samedi», annonce le syndicat SSP. La grève du personnel de Genève Aéroport, entamée vendredi à 4h00, se poursuit. Une table ronde en septembre pour discuter, une prime de participation relative aux bénéfices de l’aéroport: les propositions de l’employeur n’ont pas convaincu.
Dans la foulée, les grévistes ont voté à main levée la poursuite du mouvement, alors que 54’000 voyageurs sont attendus vendredi.
La poursuite de la grève a été votée à la quasi-unanimité, a précisé Jamshid Pouranpir, secrétaire syndical au SSP. La proposition de la direction consistait en «quelques mesures d’accompagnement pour mieux faire passer la pilule», a-t-il ajouté.
Le directeur général de Genève Aéroport André Schneider était venu en personne présenter ces propositions aux grévistes. Il est reparti sous les huées des employés.
Quelques avions s’envolent et se posent
A midi, 17 avions ont pu partir, 25 sont prêts au départ et 14 ont pu atterrir, selon une porte-parole de Genève Aéroport. Le trafic a pu reprendre notamment car les employés chargés d’assurer le trafic sur le tarmac avaient, comme promis, réintégré leurs postes à 10h00.
La raison? Les modalités d’annonce du mouvement social. «Le préavis (ndlr: de grève) doit être déposé plusieurs heures avant, explique le secrétaire syndical du SSP Jamshid Pouranpir, cité dans le live du «20 minutes». Sinon, il existe des risques de sécurité aérienne que l’on ne veut absolument pas prendre.»
Ce délai est de 24 heures. «Une fois qu’il sera échu, l’arrêt sera à nouveau total.» Non soumise au délai, la fouille des passagers fonctionne au ralenti, «une bonne partie des employés y travaillant étant en grève».
De longues files d’attente plutôt calmes
Deux employés de Swissport, pas en grève, décrivent sur le live de «20 minutes», «une situation maîtrisée l’intérieur de l’aéroport, les voyageurs sont plutôt calmes et compréhensifs. Ils ne nous interpellent pas pour parler de la grève. Ils sont focalisés sur leur vol.»
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Ce conflit social trouve son origine dans le nouveau modèle salarial accepté jeudi par le Conseil d’administration, qui abandonne la progression automatique. La direction assure qu’il n’y aura aucune baisse de salaire. Le SSP dénonce un projet arbitraire.
(Avec l’ATS)