Brasserie Lorraine à Berne
Le Ministère public fait appel dans l'affaire du groupe blanc de reggae

Le Ministère public bernois conteste l'acquittement de la Brasserie Lorraine à Berne. L'affaire, liée à l'arrêt d'un concert d'un groupe blanc de reggae en 2022, sera portée devant la Cour suprême cantonale.
Publié: 09:06 heures
Le Ministère public bernois a fait appel du jugement acquittant la Brasserie Lorraine dans l’affaire du groupe de reggae Lauwarm. La Cour suprême cantonale devra trancher.
Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

Le dernier mot n'a pas encore été dit dans le litige concernant la Brasserie Lorraine, à Berne. Le Ministère public a recouru contre le jugement du Tribunal régional de Berne du 17 février, qui avait acquitté l'établissement dans l'affaire du groupe blanc de reggae.

L'information a été donnée à l'agence de presse Keystone-ATS par Christof Scheurer, le chargé de communication du Ministère public général bernois. Dans la mesure où le jugement fait l'objet d'un appel, la prochaine étape sera la Cour suprême cantonale.

La Brasserie Lorraine a été acquittée du reproche de discrimination raciale suite à l'arrêt d'un concert du groupe blanc de reggae Lauwarm, après des plaintes de clients dénonçant une appropriation culturelle. Le lieu est connu comme bistrot alternatif de gauche.

Norme antiraciste

Les faits remontent à l'été 2022. Les Jeunes UDC avaient porté plainte pour infraction à la norme pénale antiraciste. En 2023, le Ministère public avait prononcé via ordonnance pénale une amende de 3000 francs, relevant un cas de discrimination raciale contre les blancs.

Le collectif à la tête de l'établissement public s'est donc opposé avec succès à la décision, en allant devant le Tribunal régional de Berne. Toutefois, le 17 février, la juge unique n'a pas abordé le reproche de discrimination raciale dans les motifs oraux du jugement.

La brasserie ne peut pas être tenue pour responsable en vertu du droit pénal des entreprises, a conclu la juge. Le procureur l'avait accusé en tant qu'entreprise parce qu'il ne pouvait pas attribuer le délit à des individus, du fait du «défaut d'organisation» du bistrot.

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