Bilan à mi-chemin
Les concerts floppent, mais qu'en est-il de la semaine de vaccination?

Bilan de mi-parcours pour la semaine nationale de la vaccination: environ 45'000 doses administrées au cours des trois premiers jours. Un tiers d'entre elles sont des premières doses. Entre temps, les personnes âgées se font massivement injecter une troisième fois.
Publié: 12.11.2021 à 06:05 heures
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Dernière mise à jour: 12.11.2021 à 07:40 heures
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La chanteuse Danitsa a donné des concerts lors de la semaine de la vaccination.
Photo: keystone-sda.ch
Ruedi Studer

Bus de vaccination, soirées de vaccination, concerts de vaccination: la Confédération et les cantons ont décidé de mettre le paquet pour convaincre les non-vaccinés lors de la semaine nationale de vaccination. Alors que beaucoup doutent de l'efficacité de cette dernière, le Conseil fédéral s'est bien gardé de formuler des objectifs.

Jusque là, il y a peu de raison de se réjouir: la phase la plus visible de la semaine de vaccination au budget de 96 millions de francs, les concerts, enregistrent un flop retentissant. De Sion à Lausanne en passant par Thoune, les foules ne se sont pas pressées pour applaudir Stress, Danitsa, Stefanie Heinzmann et les autres. Certes, on soupçonne les coronasceptiques, qui se seraient organisés pour réserver les billets afin de saboter les concerts, mais l'image est écornée. Dès lors, quel bilan tirer à mi-parcours de la semaine?

Les villages de vaccination sont un succès

Si les concerts ont été boudés par le public plutôt jeune qu'il était censé attirer, les villages de vaccination, eux, ont été submergés par des personnes plutôt âgées. Les seniors se sont massés à Zurich et dans d'autres villes alémaniques pour recevoir une dose de rappel, et se régaler de raclette et de boules de Berlin au passage. Ils sont 2400 à avoir sollicité la troisième dose. Il y a néanmoins quand même eu des non-vaccinés: selon la Direction de la santé de Zurich, 670 premières doses et 121 deuxièmes doses ont été effectuées dans le grand hall de la gare de Zurich, où avait été érigé le village de vaccination.

Une vitesse de croisière pas encore atteinte

La semaine de vaccination n'a pourtant pas encore réellement décollé, comme le montrent les résultats à mi-parcours. Blick a analysé les dernières données de vaccination de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Entre lundi et mercredi, 44'637 doses de vaccin ont été administrées dans toute la Suisse (bien que les chiffres puissent encore changer en raison de notifications ultérieures).

Au cours de la même période la semaine précédente, ce chiffre s'élevait à 37'835, et ce alors que le lundi était un jour férié dans de nombreux cantons catholiques. Une semaine auparavant, 54'154 personnes s'étaient fait vacciner. Il y a un mois, plus de 80'000.

Ces chiffres incluent toutes les vaccinations, c'est-à-dire non seulement les premières mais aussi les secondes doses. Désormais, il faut aussi y compter les troisièmes.

Les non-vaccinés continuent de tergiverser

Si l'on se concentre sur les premières doses – et donc sur les personnes non vaccinées potentiellement convaincues par la semaine nationale de vaccination – le résultat n'est pas plus glorieux. Ainsi, de lundi à mercredi, 14'749 personnes ont été vaccinées pour la première fois dans toute la Suisse. Au cours de la même période la semaine dernière, ils étaient 12'339, deux semaines plus tôt 15'018. Si l'on remonte un mois en arrière, le nombre était nettement plus élevé: près de 24'000 premières vaccinations.

En un mot: la vaccination stagne. Ce qui est peut-être déjà un succès, compte tenu de la baisse enregistrée au cours des dernières semaines. Peut-être que ce dernier appel à se faire vacciner avant un automne qui s'annonce peu réjouissant a été entendu, mais pas suffisamment pour augmenter significativement le taux de vaccination et briser la vague qui s'annonce.

La dose booster arrive la semaine prochaine

Mais cela pourrait encore changer. Les conséquences néfastes de la résistance au vaccin ne vont pas tarder à se faire sentir. Le nombre de cas a franchi la barre des 4000 pour la première fois depuis le début de l'année. Dans les prochains jours, cette augmentation devrait inciter certains hésitants à la vaccination.

Et si la Confédération et les cantons durcissent à nouveau les mesures et augmentent ainsi la pression, par exemple en instaurant un certificat sur le lieu de travail ou un certificat dit «2G», beaucoup de réfractaires pourraient également être convaincus par la force des choses.

2G, 2G+, 3G: de quoi parle-t-on?

Le monde germanophone a trouvé une astucieuse manière de parler des différents niveaux de protection sanitaire qui composent les mesures. Il s’agit de la règle des 3G, 2G ou 1G.

3G: geimpft, genesen, getestet; vacciné, guéri, testé.

Chaque statut permet de disposer du certificat Covid pour une durée limitée spécifique. Les personnes ne voulant pas du vaccin peuvent prouver par un test qu'ils sont négatifs au Covid. Il s’agit de l’application pratique la plus répandue, bien qu'elle tende à être remplacée par la 2G.

2G: geimpft, genesen; vacciné, guéri.

Prouver par un test que l’on est négatif au Covid ne suffit plus à se rendre librement en intérieur, dans les restaurants ou commerces: il faut être guéri ou vacciné. Après l'Allemagne et l'Autriche, cette application s'est récemment généralisée dans de nombreux commerces en Suisse, sur indication du Conseil fédéral.

2G+: vacciné, guéri + testé.

Les personnes doivent être guéries ou vaccinées et prouver par un test qu'elles sont négatives au coronavirus.

1G: geimpft; vacciné.

Cette application n’a lieu quasiment nulle part. Pour être considérées comme vaccinées, les personnes qui n’ont pas attrapé le Covid doivent recevoir deux injections et les personnes déjà guéries une seule. L'Autriche a prévu la vaccination obligatoire dès février prochain. Le Costa Rica a imposé cette mesure pour ses hôtels et ses restaurants.

Le monde germanophone a trouvé une astucieuse manière de parler des différents niveaux de protection sanitaire qui composent les mesures. Il s’agit de la règle des 3G, 2G ou 1G.

3G: geimpft, genesen, getestet; vacciné, guéri, testé.

Chaque statut permet de disposer du certificat Covid pour une durée limitée spécifique. Les personnes ne voulant pas du vaccin peuvent prouver par un test qu'ils sont négatifs au Covid. Il s’agit de l’application pratique la plus répandue, bien qu'elle tende à être remplacée par la 2G.

2G: geimpft, genesen; vacciné, guéri.

Prouver par un test que l’on est négatif au Covid ne suffit plus à se rendre librement en intérieur, dans les restaurants ou commerces: il faut être guéri ou vacciné. Après l'Allemagne et l'Autriche, cette application s'est récemment généralisée dans de nombreux commerces en Suisse, sur indication du Conseil fédéral.

2G+: vacciné, guéri + testé.

Les personnes doivent être guéries ou vaccinées et prouver par un test qu'elles sont négatives au coronavirus.

1G: geimpft; vacciné.

Cette application n’a lieu quasiment nulle part. Pour être considérées comme vaccinées, les personnes qui n’ont pas attrapé le Covid doivent recevoir deux injections et les personnes déjà guéries une seule. L'Autriche a prévu la vaccination obligatoire dès février prochain. Le Costa Rica a imposé cette mesure pour ses hôtels et ses restaurants.

La semaine prochaine du moins, on peut s'attendre à une ruée dans les centres de vaccination, car c'est à ce moment-là que le vaccin de rappel pour les seniors sera véritablement lancé.

(Adaptation par Jocelyn Daloz)

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