Martin Sellner a franchi la frontière suisse près de Constance, et a été immédiatement emmené par la police cantonale thurgovienne, selon une vidéo diffusée en direct par l'activiste. La police thurgovienne a confirmé à l'agence Keystone ATS l'interpellation d'un homme de 35 ans pour une enquête plus approfondie.
Martin Sellner est l'ancien leader du Mouvement identitaire en Autriche. Dans ses conférences, il préconise la «remigration», soit le renvoi par la force de personnes d'origine étrangère établies dans un pays dans lequel leurs familles se sont installées. Les autorités allemandes lui ont interdit d'entrer en Allemagne.
Il voulait donner une conférence samedi soir quelque part dans le canton de Zurich à l'invitation de la Junge Tat, un groupement également d'extrême-droite. Le 11 octobre, l'Office fédéral de la police (fedpol) lui a interdit d'entrer en Suisse jusqu'au 27 octobre.
Ce groupe avait déjà fait parler de lui en mars. Il voulait organiser une conférence avec Sellner dans le canton d'Argovie, mais la police cantonale l'avait interrompue. Elle avait en outre émis un ordre de renvoi temporaire contre l'idéologue autrichien du territoire argovien.
Apparitions en Allemagne
En novembre 2023, Martin Sellner a participé à une rencontre avec des politiciens à Potsdam, en Allemagne, où il a parlé de la remigration. Ses propos ont provoqué une vague d'indignation dans le pays et entraîné de nombreuses manifestations dans les villes allemandes.
Vendredi soir, l'extrémiste a donné une conférence sur ce thème à Neu-Ulm, en Allemagne. La police s'est manifestée, mais n'a pas pu le rencontrer. Selon ses dires, il a quitté la manifestation peu avant l'arrivée de la police et y est retourné plus tard.
L'Allemagne a prononcé en mars une interdiction d'entrée à l'encontre de l'Autrichien. Mais ce dernier a contesté cette décision en justice. En juin, un tribunal a décidé que l'interdiction d'entrée ne pouvait pas être appliquée jusqu'à ce qu'une décision définitive soit prise sur le fond.