Pour la troisième fois en trois semaines, les opposants aux mesures Covid se sont donné rendez-vous à Berne pour des manifestations de protestation. La semaine dernière, des heurts avaient éclaté en marge de celles-ci.
Les manifestants ont entamé un cortège à partir de la place de la gare vers 19h30. Dans des annonces, les forces de l'ordre ont fait savoir que les personnes participant à la manifestation non autorisée feraient l'objet de contrôles et d'arrestations.
Pas de débordements
De nombreuses rues étant bloquées par la police, les manifestants ont tenté une autre approche. Ils sont passés sur l'arrière, à travers des rues parallèles et un parc. Mais la police les a également bloqués. Ils sont ensuite retournés en direction de la gare en criant «Liberté!».
La manifestation n'aura pas vu de débordements, à l'instar des semaines précédentes. À l'intérieur du hall principal, ils ont fait du bruit avec des cloches, des sifflets et en criant des slogans. Dans le reste de la ville, le calme était plat.
Le Conseil national siège encore
La zone autour du Palais fédéral et le Palais lui-même faisaient l'objet d'une surveillance particulière, le Conseil national siégeant encore jeudi soir. Son président Thomas Aebi (UDC/BE) avait précédemment déclaré que la police assurerait la sécurité.
Les manifestations des deux derniers jeudis à Berne se sont terminées dans la violence: la police a éloigné des manifestants avec des balles en caoutchouc et des canons à eau.
Rien qu'en septembre, huit manifestations d'opposants aux mesures anti-Covid ont déjà eu lieu à Berne. Sept d'entre elles étaient non autorisées.
Fedpol et le SRC sur le pied de guerre
Suite aux violences de la manifestation du 16 septembre, la ville de Berne avait annoncé qu'elle ne tolérerait plus les manifestations non autorisées. La police n'a toutefois pas pu empêcher une marche de protestation vendredi dernier.
L'Office fédéral de la police (Fedpol) a assuré disposer d'un dispositif contre d'éventuelles intrusions dans le Palais fédéral. Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) examine, lui, une éventuelle implication de groupes extrémistes violents dans le milieu des sceptiques face aux mesures contre la pandémie.
(ATS)