Les médecins se plaignent rarement de leurs conditions de travail en public. Mais la Fédération des médecins suisses (FMH) vient de sortir un communiqué sur la question. Elle tire la sonnette d'alarme sur le stress et la surcharge de travail vécus par les professionnels de la santé et l'impact de ces circonstances sur la qualité des soins, relate «Le Temps».
Une étude menée par l'institut de recherche gfs.bern auprès de près de 1'700 médecins dévoile qu'11% d’entre eux réfléchissent à abandonner «leur activité curative au cours des cinq prochaines années». Par ailleurs, près de 90% des médecins interrogés s'attendent à une pénurie de main-d'œuvre dans leur profession.
Deux tiers des sondés disent avoir ressenti une souffrance liée au stress «la plupart du temps ou souvent au cours de l’année dernière». Au-delà de la «santé physique et psychique» durement atteinte des médecins, les patients pourraient aussi pâtir de cette situation. De l'avis des professionnels, la qualité des soins diminue d'année en année.
Une question de générations?
Près de 5'000 médecins et plus de 15'000 soignants manqueraient actuellement à l’appel dans le système de santé suisse, selon la FMH. En hôpital, il n'y aurait pas assez de personnel infirmier. Et les médecins qui exercent en cabinet peinent à trouver des jeunes prêts à les remplacer. Parmi les docteurs, nombreux sont les baby-boomers qui partent ou partiront prochainement à la retraite. Le communiqué de la faîtière indique au sujet de ces derniers: «Leur temps de travail moyen est supérieur à celui de la jeune génération de médecins, qui revendique une mise en conformité des horaires de travail avec la loi, autrement dit, des horaires moins longs, et la possibilité de pouvoir exercer à temps partiel.»
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Pour améliorer la situation, la FMH conclut donc son communiqué avec ses objectifs: Augmenter le nombre de places d’études; inciter les jeunes médecins à rester dans la profession en améliorant les conditions-cadres; faire en sorte que les médecins retraités en bonne santé poursuivent leur activité; et réduire la charge administrative et en proposant des modèles de temps de travail plus flexibles. Affaire à suivre.