Une infirmière allemande vante les conditions de travail en Suisse
«J'ai l'impression que le mot stress n'existe pas en Suisse»

Les conditions de travail dans les hôpitaux de Berlin l'ont brisée. Aujourd'hui, Sabine Schröder travaille dans un hôpital suisse. Elle vante les conditions de travail du personnel soignant... et leur salaire.
Publié: 01.11.2023 à 12:15 heures
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Dernière mise à jour: 01.11.2023 à 15:03 heures
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L'infirmière allemande Sabine Schröder ne regrette pas son expatriation.
Photo: msn
Patrik Berger

Les infirmières et infirmiers sont des profils très recherchés dans le milieu médical, et pas seulement en Suisse. En Allemagne aussi, le marché du travail dans le domaine des soins est asséché. Sabine Schröder était infirmière à Berlin. Elle a subi pendant longtemps la pression de ce secteur en pénurie de main d'œuvre.

Dans «Focus online», l'infirmière raconte son quotidien, marqué par des mauvaises conditions de travail et une ambiance rude. Par manque de temps et de personnel, elle est obligée de mettre de côté les aspects essentiels de son métier: la relation avec le patient et même les soins intimes passent à la trappe.

Pour Sabine, c'est en trop. Elle a quitté la capitale allemande. Depuis un an et demi, elle vit et travaille en Suisse. Ce qui a été décisif dans sa décision? Les salaires. Bien sûr, les horaires irréguliers font toujours partie de son quotidien. Mais en Suisse, tout est différent: elle a enfin suffisamment de temps pour prendre soin de ses patients, «ce que j'apprécie beaucoup», soumet l'infirmière.

Pas de pression dans l'équipe

L'infirmière spécialisée en anesthésie et en médecine intensive s'enthousiasme également de «travailler de manière détendue». A Bâle, où elle travaille actuellement, un soignant s'occupe au maximum de deux patients. «Les patients sous respiration artificielle ont un soignant spécialement pour eux. A Berlin, dans les bons moments, on s'occupe de deux patients sous respiration artificielle. Mais en règle générale, on a encore un ou deux patients éveillés en plus pendant le service du soir ou de nuit.»

Autre point positif: il n'y a pas de pression dans l'équipe. «On travaille d'égal à égal et on se traite toujours avec politesse et amabilité. On se concerte entre nous et on ne délègue pas, explique la soignante. Les primes pour les horaires de nuit sont plus élevées qu'en Allemagne. En plus, on a plus de congés pour récupérer. Les formations continues sont également encouragées et honorées financièrement», rapporte-t-elle au portail en ligne allemand.

Une sérénité fondamentale

Par rapport à ce qu'elle vivait avant, c'est le jour et la nuit. «La vie à Berlin était tout simplement stressante. Tout devait aller vite, très vite. Ça m'a épuisée.» En restant à Berlin, elle n'aurait pas pu vivre alignée à ses valeurs, celles qu'elle souhaite transmettre à ses enfants. En Suisse, en revanche, il règne une sérénité fondamentale qu'elle admire. «J'ai l'impression que le mot 'stress' n'existe pas ici.»

En Suisse, Sabine est enfin satisfaite de sa situation. «Je ne peux pas l'expliquer, mais l'ambiance de vie est tout simplement meilleure ici. Les gens sont respectueux.» Un retour en Allemagne n'est pas envisageable pour elle. Bien au contraire: «Je regrette de ne pas avoir franchi le pas plus tôt.»

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