«Nous avons déjà répondu favorablement» aux demandes de Syriens et de Turcs, a affirmé jeudi à quelques journalistes suisses le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), en marge d'une réunion de haut niveau sur l'éducation pour tous. Ignazio Cassis mentionne les regroupements familiaux et l'amélioration de la situation des visas.
Mais il refroidit les attentes de ceux qui pensent pouvoir arriver en Suisse sans document. «La Turquie ne permet pas de quitter le territoire» pour ces personnes, a insisté le conseiller fédéral.
«C'est juste insupportable ce qui se passe en Afghanistan»
Le chef du DFAE répète également la condamnation suisse pour les restrictions des talibans à l'accès des jeunes filles afghanes à l'éducation. «C'est juste insupportable ce qui se passe en Afghanistan actuellement», dénonce-t-il, alors que les islamistes avaient promis à la Suisse l'année dernière de rouvrir les écoles pour les Afghanes.
En revanche, de nombreux jeunes Ukrainiens restent eux scolarisés en Suisse. «Moi-même, j'ai visité des écoles avec des enfants ukrainiens», affirme le conseiller fédéral. Un an après le début de la guerre, le Tessinois répète que leur situation en Suisse dépend de celle dans leurs pays et «pourrait durer».
Et Ignazio Cassis relève que l'éducation est le plus grand investissement «contre la pauvreté et pour le développement durable». Le Fonds de l'ONU «Education sans délai» est «agile» pour aider sur cette question dans les pays affectés, a-t-il dit.
(ATS)