Le boom immobilier actuel dans le Haut-Valais ne suscite pas que des applaudissements, mais aussi des craintes. «Aura-t-on vraiment besoin de toutes ces constructions à l'avenir?», se demande Aaron Heinzmann, président des Verts du Haut-Valais. Il craint qu'un tel boom ne soit suivi un jour d'un réveil brutal.
Ce ne serait pas la première fois: lorsque le groupe chimique et pharmaceutique Lonza a connu des difficultés il y a dix ans, la direction du groupe a annoncé la suppression de 400 emplois à Viège. A l'époque, un emploi de la région sur sept était concerné. «C'est pourquoi il est d'autant plus important de construire de manière durable et de ménager les espaces verts», explique Aaron Heinzmann.
«Trop d'espaces verts sont en train de disparaître»
Raimund Rodewald a récemment vu de près les nombreuses constructions en Valais. Le directeur de la Fondation suisse pour la protection et l'aménagement du paysage a passé deux semaines de vacances dans le canton en août et il a des choses à redire sur les choix urbains. «Il faudrait construire plus en hauteur pour que moins de prairies vertes soient bétonnées», assène-t-il.
Le directeur voit également une marge de progression dans la planification de nouveaux quartiers et centres d'habitation. «Si les communes réfléchissent bien à la localisation des nouveaux centres et lieux de travail, il est possible d'économiser des places de parking et des routes. Pour le moment, à Viège notamment, trop d'espaces verts sont en train de disparaître.»
(Adaptation par Lliana Doudot)