Vladimir Poutine fait la guerre et le monde en souffre. La violence causée par le président russe a aussi des répercussions dans le monde du sport. De nombreux athlètes russes ont d’ores et déjà été exclus de plusieurs compétitions, en football, en handball et en hockey sur glace.
Et au tennis? Ils peuvent encore prendre part aux tournois. Du moins jusqu’à présent. Mais des voix commencent à s’élever pour demander l’exclusion des joueurs de tennis russes des tournois du Grand Chelem.
La fédération ukrainienne, via son président Seva Kevlysh, a adressé une lettre à la Fédération internationale de tennis (ITF). «Reuters» révèle son contenu: Seva Kevlysh souhaite notamment que le récent numéro 1 mondial Daniil Medvedev soit exclu du circuit.
«Medvedev ne devrait pas pouvoir jouer à Roland-Garros, à Wimbledon et à l’US Open. Il s’agit d’évènements ITF et non pas ATP. Et s’il ne peut pas y participer, il ne restera pas numéro 1.»
Ce à quoi il ajoute: «Cela mettrait les Russes dans l’embarras s’ils ne peuvent plus participer à ces compétitions.» Les Russes devraient également être exclus de la Coupe Davis et de la Billie Jean King Cup. Dans ces deux compétitions, la Russie est championne en titre.
Outre Daniil Medvedev, un autre Russe, Andreï Rublev (ATP 6), fait partie du top 10.
Elina Svitolina ne jouera plus contre les Russes
Reste à savoir si les Russes seront effectivement exclus du circuit. La pression augmente autour d’elles. Certaines stars du tennis refusent de jouer contre des athlètes russes. L’Ukrainienne Elina Svitolina (WTA 15), par exemple, ne participera pas au tournoi WTA de Monterrey.
«Je ne jouerai pas à Monterrey, ni aucun autre match contre des joueurs de tennis russes ou biélorusses jusqu’à ce que nos organisations prennent les décisions nécessaires», annonce la joueuse de 27 ans sur ses réseaux sociaux. Elle et d’autres joueurs ukrainiens ont demandé aux organisations de ne laisser les Russes jouer qu’en tant qu’athlètes neutres, même sans drapeaux ou hymnes nationaux.
Cela n’est pas dirigé contre les athlètes personnellement, souligne Elina Svitolina, qui aurait dû jouer ce mardi à Monterrey contre la Russe Anastasia Potapova. Elle félicite les joueuses qui ont envoyé un signal clair en faveur de la paix.
Si Elina Svitolina avait joué et gagné au Mexique, elle aurait envoyé son prize-money dans son pays. «J’ai décidé de faire don de l’argent des prix des tournois ici au Mexique et aux États-Unis à l’armée ukrainienne et à des organisations humanitaires.» Pour le Mexique, c’est raté. Mais peut-être dès le tournoi d’Indian Wells la semaine prochaine.