L'affaire de la wild card accordée à Marcel Hirscher (35 ans) devient de plus en plus tendue! Résumé des faits: le 26 juillet, on a appris que les stars du ski qui, comme Hirscher, ont remporté dans leur carrière le classement général de la Coupe du monde, la Coupe du monde par discipline, l'or aux Jeux olympiques ou aux Championnats du monde, recevraient désormais une wildcard de la Fédération internationale de ski (FIS) pendant une saison, après une pause de deux à dix ans dans la compétition. Celle-ci permet de faire un grand saut dans la liste de départ et de profiter d'un numéro de dossard favorable.
Selon l'ancien règlement, Hirscher aurait dû prendre le départ à Sölden pour son retour pour les Pays-Bas, sans ce règlement, avec un numéro 60, car cinq ans après sa retraite, le natif de Salzbourg est tombé en dehors du top 300 du classement mondial en géant et en slalom. Mais selon la situation actuelle, l'octuple vainqueur du classement général de la Coupe du monde peut revenir à la compétition avec le 31. Un changement conséquent.
Le directeur de l'ÖSV parle d'affront
Mais après que diverses stars du ski ont exprimé leur mécontentement la semaine dernière concernant l'allègement des départs pour le célèbre revenant, cette affaire pourrait connaître un revirement. La FIS a communiqué que l'idée de cette wildcard venait des athlètes. Le vice-champion du monde de slalom grec AJ Ginnis a réagi avec colère à cette affirmation dans un entretien avec Blick: «Si la FIS affirme une telle chose, ce n'est pas la vérité. Je ne connais aucun coureur qui était au courant de ce changement de règle». Le héros valaisan du slalom Daniel Yule (sept victoires en Coupe du monde) étaie les propos de Ginnis: «Personne ne m'a parlé de cette wildcard. Et si on m'avait demandé mon avis, j'aurais plutôt dit non».
Ami et coéquipier de Daniel Yule, Justin Murisier, explique pourquoi il est lui aussi contre cette règle: «Pour Marcel Hirscher, on change maintenant une règle qui n'est définitivement pas juste pour un jeune athlète qui doit travailler dur pour obtenir un numéro de dossard avantageux». Et maintenant, le premier haut représentant de l'ex-fédération de Hirscher, Christian Scherer, directeur de la Fédération autrichienne, prend lui aussi la parole, furieux: «Le comportement de la FIS équivaut à un affront absolu envers les fédérations membres».
Comment réagit le président?
Le porte-parole des athlètes de la FIS Leif Kristian Nestvold-Haugen, notamment, se retrouve sous une lumière crue. Le Norvégien, médaillé de bronze en slalom géant aux championnats du monde de Saint-Moritz en 2017, est à l'origine de cette wildcard. Que cet homme de 36 ans, qui a mis un terme à sa carrière de coureur au printemps 2023, n'ait pas discuté de son idée à grande échelle avec les athlètes est incroyable, mais vrai. Selon des informations de Blick et du Kronenzeitung, le président de la FIS Johan Eliasch est mal à l'aise en raison du vent contraire provoqué par les coureurs. Il semblerait que la FIS réfléchisse déjà à une modification de la règle des wildcards qui vient d'être inventée.