Lara Gut-Behrami, 33 ans, a tout raflé sur son passage l'hiver dernier. La Tessinoise est montée pas moins de 16 fois sur le podium, dont à huit reprises en tant que gagnante. Performances qui lui ont permis de remporter le classement général de la Coupe du monde pour la deuxième fois après 2016.
À 32 ans, elle aurait eu suffisamment de raisons de prendre sa retraite. Lara Gut-Behrami a en effet tout gagné depuis longtemps, y compris l'or aux Jeux olympiques et aux championnats du monde. Elle n'y a toutefois pas pensé une seconde. Bien au contraire. La Tessinoise se trouve actuellement en pleine préparation pour la nouvelle saison.
L'ex-entraîneur du ZSC traîne Gut-Behrami
Qu'est-ce qui a changé pour elle depuis l'hiver dernier? Plusieurs choses! Mais reprenons tout cela dans l'ordre. Après la finale de la Coupe du monde à Saalbach-Hinterglemm (Autriche), Gut-Behrami s'est retirée comme à son habitude. Pas d'interviews, pas d'apparitions à la télévision, pas d'événements pour les sponsors. Rien du tout. Une question importante restait néanmoins en suspens: Avec quel coach allait-elle aborder la nouvelle saison puisque l'Espagnol Alejo Hervas a été annoncé pour s'occuper de Marco Odermatt et de ses coéquipier?
La réponse est finalement tombée début mai avec la nomination de Flavio di Giorgio. L'ancien rugbyman italien était l'entraîneur de condition physique des ZSC Lions en 2016 et s'était récemment occupé de la skieuse italienne Sofia Goggia (31 ans). «Flavio est une très bonne solution. Je lui ai rendu visite plusieurs fois et j'ai parlé longtemps avec lui. Il apporte de nouveaux inputs et Lara est très contente», commente Beat Tschuor, entraîneur en chef des skieuses.
Plus de soleil, moins d'humidité
Alors que Hervas était aussi en partie l'entraîneur technique de Gut-Behrami, Di Giorgio se concentre entièrement et uniquement sur la condition physique de la Tessinoise. Le nouveau duo a effectué les premiers blocs de condition physique à la mi-juin, en alternance à Lugano et à Vérone (It).
Quelles sont les autres nouveautés? Gut-Behrami ne passera plus ses journées d'entraînement sur la neige avec l'équipe féminine à Ushuaia (Arg) comme auparavant, mais établira son camp dans l'hiver chilien, avec l'équipe masculine, accompagnée du coach de vitesse Reto Nydegger. Le départ est prévu pour le 6 septembre. Le groupe passera d'abord huit jours à Valle Nevado, puis à nouveau huit jours à Corralco.
Mais pourquoi Gut-Behrami ne veut-elle plus aller à Ushuaia? La réponse est simple: l'été dernier, le froid, l'humidité et le brouillard ont eu raison d'elle - ses genoux lui faisaient mal et son moral était au plus bas. Au Chili, en revanche, le soleil brille généralement plus souvent.
Duel Shiffrin contre Gut-Behrami?
Mais revenons à la question initiale: que veut encore accomplir Gut-Behrami? Elle veut tout d'abord bien skier, naturellement, puisque c'est la perspective de nouveaux succès qui la pousse. Ce qui est donc certain, c'est qu'après l'échec des Championnats du monde 2023, la Tessinoise voudra frapper fort lors de l'édition 2025 prévue à Saalbach-Hinterglemm (du 4 au 16 février).
Pour cela, elle tentera de remporter à nouveau le grand globe de cristal de la Coupe du monde l'hiver prochain. La question de savoir si elle y parviendra dépend aussi de la forme de Mikaela Shiffrin (29 ans). La star américaine s'est en effet blessée l'hiver dernier à Cortina (Italie), et comme beaucoup d'autres athlètes, elle n'a pas repris le départ de courses de vitesse depuis. Si cela restait ainsi, les chances de Gut-Behrami augmenteraient.
Les Jeux olympiques de 2026 semblent l'attirer
L'hiver 2024-2025 sera-t-il le dernier de Gut-Behrami en tant que sportive de haut niveau? La question est plus ouverte que jamais. «Je vais continuer jusqu'aux championnats du monde de 2025», déclarait-elle l'hiver dernier, presque comme un mantra. Elle n'a toutefois jamais exclu catégoriquement une participation aux Jeux olympiques de 2026 à Cortina (It). D'ailleurs, si l'on écoute les insiders, la Tessinoise caresse l'idée de participer à ses quatrièmes JO. Elle aurait alors presque 36 ans.