Un demi-siècle à toute vitesse
Didier Cuche a 50 ans: ses meilleures photos et anecdotes

Ce vendredi, Didier Cuche fête ses 50 ans! Le Neuchâtelois est le cinquième skieur suisse le plus titré de l'histoire. L'occasion de jeter un coup d'œil dans le rétro.
Publié: 16.08.2024 à 09:27 heures
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Dernière mise à jour: 16.08.2024 à 12:11 heures
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Avant que Didier Cuche ne devienne le détenteur du record de victoires sur la Streif de Kitzbühel avec cinq ...
Photo: Blicksport
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Marcel W. Perren

Il a remporté l'or aux championnats du monde, l'argent aux Jeux olympiques, six petits globes et un total de 21 victoires en Coupe du monde. Et il est l'idole de jeunesse de Marco Odermatt. Ce vendredi, Didier Cuche fête son 50e anniversaire. Son demi-siècle d'existence ne se résume pas à des triomphes sur les pistes de ski. Peu d'autres personnes réunissent autant de facettes que le Neuchâtelois.

Le boucher

Avant de devenir skieur, ce fils d'aubergiste des Bugnenets a travaillé à l'abattoir. Didier Cuche a terminé son apprentissage de boucher avec une note de 5,2. «J'étais le meilleur ouvrier boucher de ma promotion dans le canton de Neuchâtel», se souvient-il. Didier Cuche est convaincu que le temps passé en tant que boucher a été la préparation idéale à son activité dans le cirque blanc: «Quand tu es habitué à trimballer des quartiers de bœuf de 80 kilos par un froid glacial, une vie de skieur ne te paraît pas extrêmement dure». En dehors de la boucherie, il a surtout montré son instinct de tueur sur le Hahnenkamm de Kitzbühel. Il a remporté cinq victoires sur la descente la plus difficile du monde. Il détient ainsi jusqu'à aujourd'hui le record de la Streif.

L'amuseur public

Le quadruple vainqueur du classement général de la Coupe du monde de descente a démontré pour la première fois avant les Championnats du monde 2009 à Val-d'Isère qu'il possédait également un énorme potentiel comique. La veille du super-G, Cuche a posé pour le photographe du Blick Sven Thomann en tant que «gendarme de Saint-Tropez» en hommage à Louis de Funès. Le spécialiste de la vitesse était tellement absorbé par ce rôle qu'il s'est positionné dans la rue devant l'hôtel de l'équipe et a réglé la circulation. Vingt-quatre heures plus tard, il remportait l'or aux Championnats du monde sur la face ultra-raide de Bellevarde.

Comme Cuche était régulièrement interrogé sur sa ressemblance avec le héros hollywoodien Bruce Willis, il a interprété en décembre 2009, quelques jours avant les courses de la Coupe du monde à Val Gardena, le rôle phare de Bruce Willis dans «Die Hard» («Piège de Cristal» en français). En titubant dans le hall de l'hôtel comme un criminel blessé par balle avec un pistolet en plastique et le journaliste du Blick en «otage», il a fait une peur bleue à la réceptionniste. Didier Cuche n'est d'ailleurs pas le seul animateur doué de sa famille puisque son cousin Benjamin Cuche forme une paire inimitable avec Jean-Luc Barbezat.

Le bienfaiteur

Même dans ses plus grands moments de bonheur, Cuche a toujours pensé aux personnes au destin moins doré. Après sa double victoire à Kitzbühel en 2010, il a versé 30'000 francs pour les victimes du tremblement de terre en Haïti. En fin de saison, il vendait ses casques de course aux enchères au profit de la fondation «Porte-Bonheur» pour les orphelins. Il a également mis son casque du super-G de 2009 sur un portail d'enchères Internet pour la bonne cause. «Mais un jour, Didier s'est rendu compte qu'il aimerait bien garder ce casque particulièrement chargé d'histoire. Et c'est pourquoi il a racheté son propre matériel sur Ricardo pour environ 10'000 francs», révèle Franziska Schuler, responsable marketing de son sponsor principal, Ovomaltine.

Le pointilleux

Aussi détendu et décontracté qu'il puisse être en tant que personne privée, Didier Cuche était un skieur qui accordait la plus grande importance aux moindres détails. Ses fournisseurs et son personnel de service, mais aussi les journalistes, en ont fait les frais. Quelques jours avant la descente olympique de 2010 à Vancouver, le Blick a publié une histoire sur le clan Cuche. Cet article décrivait notamment le rôle de ses parents. L'histoire était publiée depuis à peine une demi-heure lorsque Cuche a contacté le journaliste du Blick par téléphone portable, la voix tremblante. «Tu as écrit une grosse bêtise», s'est emporté Cuche. L'auteur, plutôt intimidé, a demandé ce qui était faux dans cet article. «Tu as écrit que mes parents m'avaient toujours soutenu, même s'ils n'étaient pas millionnaires. Je ne t'ai jamais dit ça comme ça. Je t'ai simplement dit que mes parents m'avaient toujours soutenu, bien qu'ils n'aient jamais été riches. Mais je n'ai certainement jamais donné de chiffre». Oui, Cuche a toujours fait de ces petits détails une grosse histoire. Mais rarement pour longtemps. Le lendemain, Cuche pouvait généralement en rire lui-même.

Le papa modèle

Après sa retraite en hiver 2012, Cuche a repris de son père Francis, aujourd'hui décédé, un alpage dans la région isolée des Bugnenets, où il a construit avec sa femme Manuela une grande maison sur les fondations d'un ancien chalet. Les enfants Noé et Amélie se sentent parfaitement à l'aise dans ce cadre idyllique, derrière d'imposants sapins. «Didier est un père fantastique, raconte Christof Marti, le manager de Cuche. Cela me fait chaud au cœur à chaque fois que Didier lit des histoires aux petits ou qu'il suit une course de ski devant la télévision avec son fils Noé, qui est un énorme fan d'Odermatt, et qu'il explique chaque détail. Il fait vraiment du super boulot».


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