Au Lauberhorn, tout est prêt pour une splendide fête du ski. Les prévisions météorologiques pour le week-end sont fraîches et plutôt ensoleillées. Pour samedi et la descente classique du Lauberhorn, on annonce même un temps impérial. Pourtant, après le premier entraînement, les Suisses ne se réjouissent pas à l'idée de participer à cette classique à domicile.
La raison: le programme trop chargé. Après son entraînement, Niels Hintermann (17e) ne comprend pas pourquoi une descente annulée doit être rattrapée à Wengen. «La descente raccourcie ici fait toujours partie des plus longues du calendrier». Hintermann voit cette programmation d'un œil critique, surtout si l'on considère que la semaine prochaine, les cracks de la vitesse auront trois courses à Kitzbühel, ainsi que deux courses à Garmisch à la fin du mois.
Dommage pour les classiques?
Une critique que Marco Odermatt partage. Il dit: «C'est pour les classiques que je trouve cela le plus stupide». Ce que pense le Nidwaldien, l'homme le plus rapide à l'entraînement de mardi: les classiques de descente comme le Lauberhorn ou les courses du Hahnenkamm à Kitzbühel ne devraient avoir qu'un seul vainqueur par an. S'y ajoute la gestion de l'énergie: «Deux entraînements, une descente courte, un super-G et ensuite, le samedi, la descente classique par le haut. Et partout, tu veux mettre les gaz - c'est déjà trop».
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Odermatt ne se retient donc pas lors du premier entraînement. Il le remporte avec cinq centièmes d'avance sur l'Américain Jared Goldberg. «Je voulais skier correctement en haut, car nous ne le faisons qu'une fois à l'entraînement÷, explique Odermatt et révèle pourquoi il n'a pas fait de grande tactique. «Le virage de départ était le plus important pour moi aujourd'hui, car je n'ai pas toujours réussi à le négocier ces dernières années». Pour l'énergie, il annonce toutefois un «entraînement plutôt décontracté» pour mercredi. Et de toute façon, il n'est pas possible de «faire de grandes tactiques» sur ce parcours.
Le deuxième Suisse le plus rapide est Stefan Rogentin. Le Grison, troisième, perd 0,65 seconde sur son coéquipier. Rogentin ne veut rien savoir d'un «freinage tactique». «Quelques-uns ne poussent peut-être pas tout à fait au départ, mais tout le monde passe le Brüggli et les virages», estime Rogentin, qui est satisfait de son entraînement, même si la piste était «encore plus agitée» qu'il ne l'avait prévu.
Mais cela aussi «viendra bien» d'ici les courses. Tout est donc en place pour une grande fête du ski - que le programme soit dense et que deux descentes soient programmées ou pas. Ou comme le dit Hintermann: «Nous pouvons skier trois fois devant ce public. Il faut le dire aussi: c'est cool».